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Les militants du syndicat Force ouvrière étaient rassemblés samedi matin à la Maison du peuple à Poitiers pour dire non à « un an de contre-réforme Juppé ». Ils ont rappelé à cette occasion que le 15 novembre 1995, le Premier ministre avait dévoilé devant l’Assemblée nationale le plan qui devait « soi-disant sauver la Sécurité sociale et réduire son déficit à 17 milliards de francs dès 1996 ». Pour FO les difficultés de la Sécurité sociale s’aggravent, le chômage augmente et les salaires se tassent. FO rappelle que le syndicat avait présenté en 1995 des propositions de réforme qui « préservaient et amélioraient le caractère solidaire et égalitaire de la Sécurité sociale », réclamant que les comptes et les responsabilités soient clairement définis et mis en place entre l’État et la Sécurité sociale. « Il est anormal que les entreprises bénéficient d’allègements de cotisations sociales qui font perdre des recettes à la Sécurité sociale, que celle-ci soit obligée de couvrir les déficits de quelques régimes de non-salariés. Mais aussi que les comptes de la Sécurité sociale soient régulièrement plombés par des décisions politiques qui ne sont pas de leur ressort et, qu’en fin de compte, on finisse par rendre responsable la Sécurité sociale de tous les maux ».

Le rassemblement a été marqué par des prises de parole du secrétaire départemental Alain Barreau, de la représentante du secteur privé Marie-Christine Moine, de Didier Bernus pour l’hôpital public, de Régis Charuault, secrétaire départemental de FO police, de Pierre Barbas pour les retraités.

Grève aux Rapides du Poitou

Dans le cadre de la journée nationale de revendications dans le secteur des transports routiers, les salariés de l’entreprise « Les Rapides du Poitou » à Poitiers ont déclenché un mouvement de grève de 24 heures hier lundi 18 novembre. Selon l’UD FO, ce mouvement est suivi par 45 % du personnel chauffeur. Un piquet de grève étant en place de 5 heures jusqu’à 19 heures.

Les antennes de Chauvigny, Châteauroux, Le Blanc, Couhé, Latillé, Ayron-Vouillé, Civray, Gençay, Poitiers, TEA-SNCF ont été touchées totalement ou partiellement.

Les employés du secteur des transports routiers revendiquent : une réelle diminution du temps de travail, l’arrêt de tous les licenciements, la création d’emplois stables, le paiement des qualifications et l’augmentation des salaires (10.000 F minimum pour deux cents heures) (…) ; la retraite à 55 ans pour les conducteurs ; la reconnaissance et le respect du droit syndical ; etc.

Photo : FO s'est rassemblé samedi à la Maison du peuple