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« Les conditions de travail s’aggravent d’année en année, malgré notre bonne volonté. Certains commencent à baisser les bras, découragés ». A l’assemblée générale du syndicat Force ouvrière du CHU de Poitiers, on a dénoncé toujours et encore le manque de moyens pour l’hôpital public.

Est mis en cause en particulier, l’effectif trop juste d’un personnel, qui se révèle franchement insuffisant dans les situations extrêmes, comme celle provoquée par la vague de froid de ces dernières semaines. « Le CHU craque en période difficile », est-il précisé, notant qu’en période difficile, « environ 20 % des patients débordent d’un service sur l’autre faute de place ».

Or, le syndicat FO du CHU explique aussi que les transformations attendues (telle la création de deux satellites), vont encore aggraver cette situation. « Ce qui nous plaît le moins, c’est que nous avions actuellement 233 CES, 3 CEC et 41 objecteurs de conscience, personnel exploité, servant très souvent de palliatif aux postes gelés ».

FO met aussi en avant les considérations suivantes : un taux d’occupation au CHU de 88 %, des consultations externes en constante augmentation, la plus courte durée moyenne de séjour de tous les CHU et « une sous dotation d’au moins 22 % qui serait très favorable dans l’hypothèse d’un rééquilibrage ». Enfin, le taux directeur de 2,1 % en 1996 n’a pas permis le renouvellement des postes et pour 1997, « il semble avoir été fixé à 1,25 %, taux ridiculement bas qui équivaut à 10.000 postes en moins sur le plan national ».