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Une délégation des responsables FO « Santé » de la Vienne, des Deux-Sèvres, de la Charente et de Charente-Maritime, conduite par Didier Bernus, délégué fédéral, a été reçue, vendredi matin, par M. Jacques Métais, le nouveau directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation. Objectif du syndicat à travers cette rencontre : faire le point sur la situation des hôpitaux de Poitou-Charentes.

« Pour nous, explique Didier Bernus, il est capital de prendre contact avec un fonctionnaire nommé par le Premier ministre et qui remplit un rôle de super préfet de la santé. Au-delà des présentations, nous tenions aussi à faire part à ce haut responsable de nos préoccupations et de nos revendications. Il est clair qu’à Force ouvrière nous sommes très inquiets quant au devenir des établissements publics. Et le budget 97 n’est pas vraiment de nature à nous rassurer ». Didier Bernus n’est pas seul à observer des symptômes inquiétants pour l’avenir de l’hôpital. Les délégués départementaux FO qui l’accompagnaient, Monique Allonneau pour les Deux-Sèvres, J-F Granet pour la Charente, Guy Carré pour la Vienne et J-J Pichon pour la Charente-Maritime partagent les mêmes inquiétudes.

Déshabiller Pierre...

Premier sujet d’insatisfaction pour la section santé de FO : le budget 97 qui fait dire au délégué régional que le compte n’est pas bon. Bien que n’étant pas la plus touchée, la région Poitou-Charentes voit l’augmentation de sa dotation budgétaire plafonnée à 1,80 % alors que, selon FO, compte tenu des évolutions de carrières et de l’inflation, le minimum acceptable était de 2,60 %. Un manque à gagner de 0,80 % encore amplifié par une répartition de l’enveloppe régionale que contestent les responsables syndicaux. De fait, on déshabille Pierre pour habiller Paul puisque, pour permettre d’augmenter les budgets du CHU (+ 4 millions) et de Châtellerault, on réduit de 1,5 MF à 100.000 F les enveloppes des hôpitaux de Saintes, du nord Deux-Sèvres, Saint-Jean-d’Angély, Royan et Ruffec.

En ce qui concerne l’emploi, le directeur de l’agence a donné des garanties quant au maintien des titulaires en 1997. En revanche, le devenir des établissements menacés par le schéma régional de 1994 reste vague. Le nouveau directeur doit examiner la situation de plus près avant de se prononcer sur l’avenir de services en sursis comme la maternité de Loudun ou la chirurgie de Montmorillon pour la Vienne. Quel avenir espérer aussi pour le BTP, cet établissement du Nord Deux-Sèvres regroupant les hôpitaux de Bressuire, Thouars et Parthenay. Question encore : les maternités de Jonzac, de Barbezieux ainsi que les chirurgies de Confolens et Ruffec.

Craignant une certaine fébrilité des budgets jusqu’à l’an 2000, les responsables de FO sont décidés à infliger aux hôpitaux un traitement de choc. Déjà une semaine d’action envisagée du 10 au 14 mars avec un temps fort le 13 qui irait jusqu’à l’appel à la grève avec manifestations diverses. Et cela pour que le nouveau schéma régional qui doit être mis en chantier en 1997 ne fasse pas payer à l’hôpital la facture de la Sécurité sociale.

Flanur