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Réunis hier à Châtellerault

Hier, à l’appel des syndicats FEN-CGT, des personnels de la Fédération départementale des MJC du Poitou-Charentes, tout le personnel professionnel des MJC était en grève. Cette action des permanents est menée en direction de l’État dont il constate le désengagement de plus en plus grand par rapport à l’ensemble du secteur socio-éducatif et culturel et veulent associer dans leur action l’ensemble de leurs partenaires, élus locaux, départementaux, régionaux, parlementaires, partis politiques, organisations syndicales, associations et fédérations.

Les douze permanents des MJC de la région se sont donc réunis hier à Châtellerault où ils ont établi lors de leur réunion, une plateforme revendicative dont nous donnons les grandes lignes.

Le personnel des MJC s’inquiète de la dégradation du pouvoir d’achat et demande que leurs indices, assimilés à celui de la fonction publique qui subit actuellement la baisse du pouvoir d’achat, soient relevés de 4 points pour l’ensemble du personnel à compter du 1^er septembre 1978.

D’autre part, les directeurs de MJC ayant droit actuellement à une indemnité de logement, ils demandent que cette indemnité soit également versée aux directeurs stagiaires, que soient également supprimés les abattements de zone, qu’ils considèrent comme une injustice sociale et qu'enfin la carrière soit de 17 ans pour tout le personnel avec un indice maximum en fin de carrière.

D’autres revendications explicitées hier portent sur les conditions de travail qui, selon les directeurs des MJC présents, vont dans le sens des créations d’emplois ; et en cela, ils soutiennent la campagne d’action des MJC menée actuellement sur le plan national.

Ils demandent entre autres que soit respectée la convention collective qui établit les 40 heures hebdomadaires, l’obtention de huit semaines payées, et l’abaissement de l’âge de la retraite à 55 ans. Toutes ces mesures, si elles étaient appliquées, seraient génératrices d’emplois dont les MJC ont actuellement besoin. Lors de cette réunion, le problème du bénévolat fut également abordé, à ce sujet les permanents s’élèvent contre la soi-disant revalorisation du bénévolat tel que l’entend l’État : « Le bénévolat ne doit pas pallier la carence de l’État au niveau des moyens financiers ».