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« Le chômage nécessite une solidarité nationale prélevée sur l’ensemble des citoyens » déclare Paul Marchelli

La Confédération Générale des Cadres de la Vienne, section métallurgie a tenu hier soir à Biard son assemblée générale en présence du président national Paul Marchelli.

On retiendra des propos du leader des cadres de la métallurgie, que la situation s’aggrave rapidement. Prenant dans ses propos, le parti de l’action, il dira par exemple que « Ce n’est pas la faute des ouvriers si la grève est parfois systématique... ». Pourtant il n’est pas partisan de la grève, et il dira que son organisation est capable de mener des actions autres et efficaces, si besoin est, comme le blocage bancaire. Et il poursuit : « Regardez, chaque jour apporte en France, l’exemple d’une entreprise, qui ferme ses portes sans contrepartie de création. Contre cette situation, nous ne faisons rien pour redresser les affaires, nous naviguons à vue, au coup par coup et l’exemple de Manufrance en est la preuve, les replâtrages ne sont jamais solides ». Il dira encore que la CGC a souvent proposé des remèdes et mieux, annoncé longtemps à l’avance ce qui arrive aujourd’hui, mais que jamais on en a tenu compte : « Nous avions, voici deux ans et plus annoncé la crise du téléphone et voici plus de cinq ans, nous avions prévu la crise de la sidérurgie... On ne nous a pas entendu... ».

La situation étant ce qu’elle est, Paul Marchelli en arrive à dire : « Il faut que se développe une solidarité nationale comme celle qui a été créée pour les agriculteurs. Elle pourrait se faire sous la forme d’un impôt spécial prélevé sur l’ensemble des citoyens pour financer un régime de chômage, car il y a des gens qui ne sont pas touchés par la crise... ».

Il abordera aussi les questions internes à la CGC pour dire qu’il souhaite voir avancer la date du Congrès national et un changement profond s’opérer au sein de la tête de son organisme. « La concertation actuelle ne conduit à rien et il faut remplacer les gens en place, mais je précise qu’en aucune manière je suis candidat pour la future présidence ».

Une action départementale : la seconde partie de la journée a consisté en la présentation des activités de l’année. La CGC Métallurgie a participé à de nombreuses actions et apporté sa contribution à toutes les négociations qui ont été menées pour sauver des entreprises. « Nous estimons, dit le président Lambert, que notre rôle doit se situer au niveau de la défense de l’outil de travail qu’est l’entreprise. Or, bien souvent, ce sont les personnels d’encadrement qui les premiers perçoivent les clignotants qui indiquent un danger futur... ». Ainsi, la CGC possède 36 personnes, dans des organisations les plus diverses et ces gens observent et font des rapports, qui ont déjà permis des actions salutaires.

Parmi les projets, la CGC va déclencher une action en Poitou-Charentes qui se voudra être une prise de conscience afin d’arrêter le « gâchis » des entreprises. Car on a dénoncé hier les manières qui conduisent parfois à conduire à leur perte, des entreprises parfaitement viables pour des questions de peu d’importance, mais qui sont grossies à l’infini ce qui contribue à les dévaloriser aux yeux de clients éventuels.

Le bureau est ainsi composé : président M. Lambert, vice-présidents : MM. Merle et Dunner (président de l’UD) pendant que deux sections fonctionnent l’une à Châtellerault avec M. Palisset, l’autre à Poitiers avec M. Vacher.