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Les habitants de Poitiers, tout en restant désireux de se soumettre aux lois, se sont émus de certaines anomalies existant dans l'établissement des cartes d'alimentation.

Le point délicat est évidemment la classification de chaque consommateur dans la catégorie voulue, et, en présence d’affectations différentes entre personnes d’une même profession ou entre enfants du même âge, certains crient à l’injustice, à l’arbitraire.

Ne nous emballons pas. Certes dans la classification de 35.000 cartes individuelles, il y a forcément des erreurs provenant tant du fait des employés que des intéressés eux-mêmes qui ont pu se tromper dans leurs déclarations. Mais tout cela va s’arranger. C’est que qui a été répondu aux deux mille personnes appartenant au monde du travail qui sont allées ce matin à l'Hôtel de ville pour « réclamer ».

A tous les réclamants on a conseillé d’adresser au Maire une lettre exposant les raisons d’après lesquels ils estiment devoir être classés dans telle ou telle catégorie par suite de leur profession, et une commission spéciale statuera sir ces demandes dans les plus brefs délais.

Dans l’après-midi de samedi, une centaine de cultivateurs du faubourg de la Cueille-Mirebalaise, dont beaucoup âgés de plus de 60 ans, sont venus en cortège à l’Hôtel de ville. M. Niveaux, auquel ils ont été présentés par notre conseiller municipal cultivateur, M. Demeocq, les a reçus dans la salle des mariages. M. Demeocq a exposé que tous travaillant la terre du matin jusqu’au soir, ils devient être classés dans la catégorie des 400 grammes, alors qu’ils n’en ont obtenu que 300 et même certains, 200 seulement.

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Ce matin une cinquantaine d'ouvriers des chemins de fer sont également venus à l'Hôtel de ville.

A tous ces travailleurs qui s’inquiètent à juste titre, on ne peut que conseiller un peu de patience.

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