CGT

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On nous communique avec prière d’insérer :

« Depuis quelques jours les usagers des départements de la Vienne et des Deux-Sèvres sont victimes de coupures d’électricité. Certaines rumeurs font état de « grèves sauvages » ?…

Qu’en est-il exactement ?

Il est vrai que le personnel des centrales nucléaires, notamment du Bugey et d’Aramont, a été obligé de recourir à la grève entraînant une baisse de production.

Ces actions avaient pour but de contraindre la direction à la création de 300 emplois permettant de préserver la sécurité et le service public.

Les principales causes de ces coupures sont d’un tout autre ordre, il s’agit en fait de l’insuffisance de moyens de production, de transport et de distribution dénoncée par la CGT depuis 1976.

Le gouvernement ayant choisi l’option tout nucléaire, nécessitant des fonds considérables, a délaissé les autres modes de production classique d’électricité (charbon, hydraulique, etc...).

De fait et jusqu’en 1983 et 84, il y aura des risques importants de délestages techniques.

EDF ne pouvant fournir à la demande, sera obligé de recourir à des coupures de courant chaque fois qu’il y aura une demande accrue de consommation.

Pour essayer de camoufler ses insuffisances, la direction est à la recherche de palliatifs tels que : importation massive d’électricité des pays étrangers, cadeaux supplémentaires aux industriels gros consommateurs d’électricité sous couvert de « contrats interruptibles ».

Tous ces palliatifs, outre leurs incidences financières sur le budget de l’EDF, représentent une remise en cause du Service public et portent atteinte à l’indépendance du pays.

Les syndicats CGT et GNC d’EDF attirent l’attention de la clientèle sur la gravité de la situation et sur la responsabilité écrasante du gouvernement.

Le personnel du Centre de Poitiers lutte lui aussi pour que soient accordés localement des crédits suffisants pour la création d’emplois nécessaires à la défense et à l’efficacité du service public ».