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A l’appel de la FEN, CGT, UL CFDT, MGEN, FNMIP, mutuelle EDF, du PCF et du PS, un mouvement de grève diversement suivi a été observé hier. Il s’agissait, pour les organisateurs, de prendre position « en faveur d’une Sécurité Sociale menacée » mais aussi de rappeler les grandes questions sociales à l’ordre du jour.

En fait, la grève n’a pratiquement pas touché la SNCF, mais EDF et hospitaliers ont observé une grève à 30 % pendant que dans les autres services des pourcentages plus faibles étaient enregistrés. En fin de soirée un meeting a rassemblé quelques centaines de participants à la Maison du Peuple. Des représentants des organisations et partis concernés ont pris la parole pour rappeler le nombre croissant de chômeurs, « l’agression » dont est victime la Sécurité Sociale, la dette patronale.

Une motion a été adoptée ensuite qui a été déposée à la préfecture après qu’un cortège dans la ville se soit formé derrière une banderole demandant que la Sécurité Sociale soit rendue aux travailleurs.

Les motions :

La motion générale rappelle les prises de position antérieures et dit notamment :

« Toutes les décisions prises jusqu’à maintenant, sans concertation avec les organisations syndicales et mutualistes, ont conduit à alourdir les charges de la Sécurité Sociale pour la détourner de sa mission initiale de protection solidaire et la transformer en un régime d’assistance.

S’il est vrai que le vieillissement de la population, que la réduction du rapport actifs-retraités, que l’aspiration de plus larges couches de la population à mieux se soigner entraînent une augmentation des charges auxquelles ta Sécurité Sociale doit faire face, il n’en est pas moins vrai que la responsabilité de la situation actuelle est portée exclusivement par le patronat et le gouvernement.

Ces diverses causes ne doivent pas être masquées. Il n’est pas supportable que l’assuré social soit accusé de la dégradation de la situation financière de la Sécurité sociale.

C’est pourquoi les organisations signataires :
- estiment inacceptables les mesures décidées unilatéralement et exigent leur annulation ;
- demandent l’ouverture des négociations nécessaires à la recherche de solution équitables aux problèmes de la Sécurité sociale ».