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Alors que M. Jean-Pierre Abelin, dans ses vœux à la population (NR du 4 janvier) parla des prisonniers du Goulag, des populations privées de liberté en Tchécoslovaquie, au Vietnam, en Amérique du sud, le Comité des chômeurs, sous la plume de M. Coussemaker, son président, insiste sur une autre forme de liberté « le droit au travail inscrit dans la Constitution ». Faisant écho aux propos du député sur la situation économique, il considère que pour « les familles châtelleraudaises qui sont dans le besoin où les a plongé sa politique… parler de sacrifices mieux répartis – et de libertés ô combien précieuses – est un langage qui frôle l’insulte ».

Quant au souci « de dépasser l’horizon étroit des intérêts, d’abonder catégoriels », le comité fait semblant d’abonder dans le même sens pour fustiger aussitôt l’égoïsme d’une catégorie, celle des patrons groupés au sein des multinationales et épaulés par le pouvoir – pour reprendre ses termes en substance. Le communiqué reprenant les dispositions du programme commun (consommation populaire, réduction du temps de travail, etc) en vue d’une relance de l’économie et de l’emploi, fait converger les vœux et préoccupations politiques dans le paragraphe que voici :

« Les vœux que nous souhaitons pour l’année 1979 rejoignent ceux qui désirent vivre mieux et pour cela un grand changement démocratique et souhaitable et croyez, M. le Député que la CGT toute entière s’y emploiera. Nous sommes en droit d’exiger de votre part la création d’emplois dans votre ville et l’arrêt immédiat de tout licenciement ».