« Retour

1012105/02/1979CHATELLERAULT

CONGRÈS DE L'UNION LOCALE CGT : UNE FEMME NOMMÉE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE

Vendredi et samedi matin, I’Union locale CGT a tenu son 14e congrès. Celui-ci a été placé sous le signe de la nouveauté, puisqu’à l’issue des travaux, c’est une femme qui a été nommée secrétaire générale : Mme Jocelyne Lecomte, 29 ans, salariée chez Gaeger. Comme quelqu’un devait le souligner dans la salle, « si les patrons étaient sensibles au charme, nous aurions maintenant toutes nos chances ».

Auparavant, les soixante-dix participants (quarante entreprises représentées) avaient entendu le secrétaire sortant, M. Maunoury, résumer l’année écoulée, une année noire pour le Châtelleraudais avec des usines qui ont fermé ou ont licencié, et 4 000 chômeurs.

Les Syndicalistes parlèrent aussi de l’Europe. Pour eux, celle qu’on leur propose est issue des grands monopoles et elle engendrera des crises comme Châtellerault en a connues avec l’affaire Gallus ou Mescle.

Dans ce contexte, de quelle CGT et de quelle Union locale les travailleurs ont-ils besoin ?

« Il faut revenir à l’ABC du syndicalisme, a dit l’un d’eux, finies les belles revendications placardées, les espérances du type : le programme commun nous l’apportera ».

La CGT repartira de la base, appellera les salariés à se syndiquer (pas question de réagir dans une entreprise si la grande majorité des ouvriers est inorganisée), cherchera l’action commune avec les autres organisations.

Le 14e congrès de Châtellerault a adopté ces grands principes - syndicalisation, démocratisation, unité d’action - en une résolution qui stipule également que la CGT s’opposera désormais fermement à toute fermeture ou déménagement d’usine dans le Châtelleraudais.

Le bureau de l’Union locale est ainsi composé pour 79 :

Jocelyne Lecomte (Jaeger), secrétaire générale ; Patrick Bellivier (EDF), secrétaire général adjoint ; Gilles Lucas (Gallus), secrétaire à l’organisation ; Bernard Larcher (UMD), secrétaire à l’information ; Jean-Claude Richard (UMD), trésorier ; Michel Comte (Microméca), Hervé Moine (Colas) et René Ramat (communaux), membres.

Lettre ouverte au Ets Marchal

Les congressistes ont écrit au directeur de Marchal, l’accusant d’être à la tête d’une « usine-pilote de la répression syndicale dans le Châtelleraudais ». Et d’évoquer le « refus de payer les heures de délégation aux délégués du personnel lors de la réunion mensuelle obligatoire », les entraves au fonctionnement du CHS (Comité d’hygiène et de Sécurité), le « refus encore de réunir le CE en séance extraordinaire à la demande de la majorité de ses membres », la « surveillance des déplacements des délégués ».

La CGT conclut : « Les dernières élections où notre organisation a progressé de 6 % vous gênent dans votre course au profit… Nous exigeons que soient respectés les droits syndicaux ».

 

 

le 28/06/2023 à 08:32

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

congrès, bureau, femme, motion, répression

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation