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Déclarent la CGT et la CFDT

Suite à la conférence de presse de M. Chauvel, directeur-régional, pour faire le bilan de l'année 1978, les syndicats CFDT et CGT des PTT précisent (à propos de ce bilan) :

« En ce qui concerne les usagers, ils peuvent constater :
- la distribution du courrier est irrégulière, certains jours il n’est pas distribué dans un ou plusieurs quartiers (actuellement à Poitiers, La Rochelle court le même risque) ;
- le courrier posté aujourd’hui n’est plus systématiquement distribué le lendemain, comme par le passé ;
- l’attente aux guichets s'allonge ;
- dans le même temps, les tarifs augmentent : une réalité depuis 1969, trafic plus 15 p. 100, effectif plus 9 p. 100 ; 1.000 bureaux de poste fermés en France.

En ce qui concerne le personnel et les moyens pour faire fonctionner les services :
- diminution des crédits de fonctionnement qui entraîne la fermeture de certains bureaux, y compris le risque de fermeture des bureaux annexes en juillet et août dans les villes principales ;
- l’abandon de la rapidité de distribution des télégrammes et express mais la taxe de 9 F payée par l’usager est maintenue ;
- une carence accentuée dans la distribution du courrier ;
- le financement du carburant des véhicules n’est assuré que jusqu’en octobre 1979.

Le personnel des PTT voit ses conditions de vie et de travail se dégrader : cadences accélérées, congés refusés, insécurité permanente (si les agressions se sont multipliées par 7, les crédits consacrés à la sécurité ne le sont que par 3).

1979 verra s’accentuer les difficultés : c’est selon nous la volonté de mettre en cause la poste au service de tous les usagers.

Le personnel montre son attachement à un véritable service public par ses luttes.

Il n’accepte pas que l’on remette en cause sa conscience professionnelle ».