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Félix Fortin (FO) et les hospitaliers

Pour M. Félix Fortin, la plus grande fierté, c’est « d’être le secrétaire général d’une Fédération qui groupe 120.000 adhérents » : celle des services publics et santé Force Ouvrière.

Dix ans après, M. Fortin est revenu à Poitiers pour présider à Châlons avant-hier soir l’assemblée générale du groupement départemental des services de santé (les responsables des établissements hospitaliers de la Vienne). En aparté pour la presse dans l’après-midi, M. Fortin a fait un tour d’horizon de la politique générale de FO en ce qui concerne les services de santé.

M. Fortier a tout de suite indiqué qu’il n’entendait pas faire la révolution en venant à Poitiers, qu’il était le porte-parole d’une organisation démocratique. Que FO n’a attendu personne pour avoir des positions bien arrêtées dans le domaine des services de santé.

« Le service public doit être notre préoccupation permanente a dit le secrétaire général. L’hôpital est l’objet de convoitises : on a vu des pans entiers - buanderies, services de cuisine - être bradés au profit des services privés ».

M. Fortin indique « sans forfanterie » que 80 pour cent des garanties des hospitaliers ont été obtenues par FO qui entend défendre les personnels qui lui font confiance contre les aléas du service public.

Le secrétaire général note malgré tout « en matière de gestion hospitalière, nos suggestions ne sont pas prises en considération. La santé, ça n’a pas de prix. Ça ne veut pas dire pour autant qu’on doit dépenser sans compter ».

A propos du gaspillage, M. Fortin note en passant qu’on pourrait parfois remplacer les spécialistes par des médicaments fabriqués au marteau et au pilon : les pharmaciens pourraient même y retrouver un peu de considération.

De la dépense à l’économie, il n’y a qu’un pas. M. Fortin le franchit en déclarant que les économies vont se réaliser sur le dos du personnel, par la limitation du recrutement. Pourtant plus que jamais, le malade a besoin de cette chaleur humaine qui demande beaucoup de disponibilité de la part des infirmiers et soignants.

Dans la conjoncture actuelle, FO se déclare prêt à faire face contre les attaques qui visent les services publics et de santé.