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Toutes les agences de Poitiers du Crédit Agricole et la plupart de celles des principales communes, étaient hier fermées ; les organisations syndicales annonçaient 580 participants à la journée de grève nationale, soit 80 p. cent des 720 agents employés dans la Vienne.

Ce mouvement était organisé à l'initiative des quatre syndicats FGSOA, CGT, CFDT et CGC qui entendaient ainsi dénoncer : « L’ingérence des Pouvoirs Publics dans les négociations salariés-employeurs et la menace de tutelle directe des Pouvoirs Publics sur la politique salariale ».

Ces organisations veulent faire aboutir l’ensemble de leurs revendications, notamment : « Maintien et progression du pouvoir d’achat et déblocage des négociations pour l’aboutissement de la Convention Collective ».

Elles estiment que cette journée est un succès de nature à faire aboutir favorablement la commission mixte nationale du 20 mars.

Après les récents mouvements dans le secteur bancaire, l’ampleur de celui-ci traduit sans conteste un mécontentement en profondeur et une volonté croissante d’obtenir des améliorations. « Pour que le Crédit Agricole bouge, disait hier un gréviste, il faut que cela aille mal... », faisant ainsi allusion à l’image un peu privilégiée de cette catégorie de salariés auprès de l’opinion.

« Une image vraie, de moins s’empressait-il d’ajouter : « Nos avantages spécifiques sont grignotés au fil des ans, et pour être d’un niveau un peu supérieur à d’autres employés, notre pouvoir d’achat n’en n’est pas moins en diminution... ».