1019505/04/1979VIENNE
Pour les syndicats CGT et CFDT de la Métallurgie, la journée d’action d’aujourd'hui est aussi l’occasion d’une mobilisation pour faire aboutir la négociation sur la rémunération annuelle garantie. A la dernière rencontre avec la Chambre syndicale patronale, les organisations de salariés étaient reparties avec une proposition présentée comme ultime : un minimum annuel de 28.750 francs pour treize mois (2.216 francs par mois). Elles devaient fournir une réponse écrite aux employeurs. La CGT et la CFDT nous ont communiqué les leurs, qui diffèrent.
Pour la CGT : « Il n’est pas question de signer une telle proposition, que nous jugeons très insuffisante. La proposition de la CGT est de 33.800 francs, c’est-à-dire 13 mois à 2.600 francs.
« Les patrons refusent de nous communiquer le nombre de travailleurs qui sont concernés pat leur proposition, ce qui démontre bien leur sérieux lors des négociations. Ils refusent également de fixer une nouvelle rencontre et de discuter d’autre chose que de la rémunération annuelle garantie ».
Or, toutes les organisations syndicales avaient demandé l’extension des négociations à la réduction du temps de travail, à la valeur du point et à la révision des classifications et des coefficients.
Pour « l’imposer au patronat », la CGT estime que « la meilleure réponse c’est d’être tous en grève de 24 heures ce jeudi ».
Meeting à St-Georges
Le syndicat de la Métallurgie pour sa part a écrit à la Chambre patronale pour lui proposer de poursuivre la négociation ce jeudi après-midi. Il note que « les propositions patronales restent très éloignées des positions de la CFDT », mais réaffirme sa « volonté d’aboutir à un accord » non seulement sur les bas salaires mais aussi les revendications rappelées ci-dessus.
« Pour que cette négociation aboutisse, poursuit la CFDT, il faut une importante mobilisation qui parte des entreprises et se concrétise au niveau de la Chambre patronale. C'est pourquoi nous appelons tous les travailleurs de la Métallurgie à faire de ce 5 avril un temps fort de leur action sur les salaires, en appelant au minimum à 2 heures de grève à partir de 15 heures, et en participant au meeting à 15 h 30 à Saint-Georges-les-Baillargeaux, place de l’Église ». On lira par ailleurs que les syndicats CGT et FO de l'usine AEF, actuellement en conflit, participeront à ce meeting.
Il est peu probable que les représentants des employeurs acceptent de négocier dans ces conditions, mais on saura cet après-midi s’ils admettent le principe d’une autre rencontre et d’une nouvelle révision de leur chiffre, duquel le SMIC vient de se rapprocher.
le 04/07/2023 à 12:57
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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