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La section CFDT de l’hôpital s’inquiète de « l’avenir que réserve l’ouverture de la tour » à la Milétrie, et attire l’attention des personnels sur leurs conditions de travail, et de l’opinion publique sur « la qualité des soins si le personnel n'est pas au complet ».

Cette organisation note que « la politique de santé en 1979 consiste à dire qu’il y a trop de lits d’hôpital et trop de personnel dans les hôpitaux » et observe localement : « Pourtant à Poitiers on n’hésite pas à construire un hôpital de 976 lits. Mais en appliquant cette politique de restructuration, le Ministère refuse de débloquer les 1.200 postes demandés par l'Administration. Et on arrive à la situation suivante :
- Sur une trentaine d’infirmiers nouveaux diplômés, une quinzaine sont embauchés sous contrat, avec toute l’insécurité que cela représente : emploi temporaire pas forcément reconductible, travail soumis à un rapport mensuel de la surveillante, emploi bouche-trou au gré de l’administration, des mois de travail qui ne comptent pas pour la titularisation, pas de droit aux avantages sociaux spécifiques aux travailleurs de l’hôpital (soins, hospitalisation), pas de prime annuelle de service, moins de congés annuels ;
- La promotion de juin sera embauchée sous contrat en remplacement des congés annuels. On peut en déduire que d’ici peu de temps le chômage guettera cette catégorie sociale, dont les conditions de travail sont rendues pénibles par l’insuffisance d’effectifs ;

- Cette situation n’est pas spécifique à Poitiers : il est impossible actuellement d’obtenir une mutation pour les hôpitaux périphériques, ceux-ci ayant les mêmes problèmes de débouchés pour leurs sorties d’écoles... ».