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1025501/06/1979POITIERS

LA RIVARDIÈRE : VEUT-ON FERMER LE CENTRE ?

Comme nous l’annoncions mardi, le centre de « La Ribardière » géré par le CREAI – Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadaptée) a été « libéré » le week-end dernier de la moitié de ses quarante-huit pensionnaires adolescents, remis à leur famille ou placés dans d’autres foyers.

Une réunion du Comité d’entreprise a eu lieu mardi, où l’assurance a été donnée qu’on ne s’acheminait pas vers la fermeture du centre, mais cette affirmation n’apaise en rien les inquiétudes des syndicats CGT et CFDT, qui tiennent à faire connaître à l’opinion certains aspects de la situation.

Pour eux, avec la fréquentation actuelle, le centre demeurait économiquement viable en 1979. Il vient d’être partiellement évacué sous prétexte de « désordres » bien réels, mais absolument pas nouveaux. Et avec un effectif ramené à vingt pensionnaires, comme il a été annoncé au Comité d’entreprise, l’année se soldera par un manque à gagner de 1,2 million. Le plan s’accompagne évidemment de mesures d’économie sur le fonctionnement et les frais de personnel pour 0,5 million. C’est-à-dire que même avec cette réduction d’effectifs, le centre sera déficitaire en fin d’année de 0,7 million (soixante-dix millions de centimes).

Les syndicats ne sont pas loin de penser que l’employeur (le CREAI) saisissant opportunément le prétexte des troubles « qui ne sont que la conséquence de l’insuffisance de moyens et du projet pédagogique », a voulu créer de toutes pièces une situation financière critique, afin d’en tirer argument pour une « restructuration ». Et ils attendent toujours la réponse de l’employeur et des Pouvoirs publics à leur demande « d’éclaircissements sur leurs projets quant à l’avenir des établissements de ce type ».

En attendant, ils relèvent qu’on n’a pas tenu compte des besoins des enfants déplacés - « pour beaucoup c’est le centre ou la prison » - et que la réduction des frais de personnel passe par une atteinte à l’emploi : le plan prévoit neuf suppressions de postes, dont une implique un licenciement (les autres sont vacants ou occupés par des contractuels).

Des conséquences qu’ils ne sont pas disposés à accepter sans réagir.

 

 

le 23/07/2023 à 16:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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