1026107/06/1979POITIERS
Le projet de loi sur les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, adopté la semaine dernière par l’Assemblée nationale, mais qui doit encore être examiné par le Sénat, suscite localement des réactions qui sont aussi des appels à la mobilisation. Le 22 mai, une trentaine d’organisations (syndicats, partis, associations), avaient adressé aux parlementaires de la Vienne une lettre ouverte signée également pas l’Évêque de Poitiers.
On y lit notamment : « …Ce projet nous paraît comporter des atteintes graves – certaines mêmes inadmissibles et anticonstitutionnelles – aux droits de l’Homme… Il tend à enfermer l’étranger dans une zone de non droit qui ignore les garanties les plus élémentaires ».
La lettre fait également état d’un autre projet à venir, émanant celui-ci du Secrétariat d’État au travail manuel et comportant des motifs inquiétants de non renouvellement de carte pour les étrangers. « Grâce à ces deux textes, le gouvernement entend mettre en place, à nos yeux, un mécanisme de refoulement à grande échelle, sans égard pour les services rendus à notre pays par les étrangers et sans aucune garantie juridique ni possibilité utile de recours ».
Les signataires demandaient aux parlementaires de sauvegarder, au moment de leur vote, « les libertés et les droits de l’Homme » et leur rappellent qu’au cas où ces projets seraient votés, il leur reste la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel.
L’Union départementale CGT, signataire de la lettre, publie par ailleurs un communiqué où elle appelle « toutes ses organisations à développer la protestation et l’action avec encore plus d’ampleur et dans l’unité la plus large, tout en combattant avec force toutes les formes de racisme ».
le 23/07/2023 à 17:09
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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