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M. Souchaud, premier directeur de la Sécurité sociale de la Vienne

La nouvelle nous est arrivée hier, du décès subit de M. Henri Souchaud. Il avait 77 ans. C’est son épouse qui l’a découvert hier matin, mort dans son lit. Il avait succombé à un infarctus, foudroyant. Il n’avait jamais été malade...

Avec Henri Souchaud disparaît une grande figure du syndicalisme, vraisemblablement la plus grande de notre département depuis l’histoire des luttes sociales.

Né le 10 janvier 1902 à Vivonne, Henri Souchaud était ouvrier électricien. Il vit et vécut la condition ouvrière de début du siècle et fut un des fondateurs, de la caisse « le travail » en 1930 qui constituait dans notre région, la première garantie sociale du monde ouvrier. En 1932, il devenait secrétaire général de la CGT dans la Vienne menant de pair la lutte philanthropique pour la protection, comme celle pour l’emploi et ses garanties.

Prisonnier de guerre et libéré, il reprend la direction de la caisse « le travail » et peu de temps plus tard devint le premier directeur de la Caisse Primaire de Sécurité Sociale de la Vienne. C’était en 1945.

Il montait les structures dans notre département, fort de l’expérience qu’il avait depuis 15 ans.

En 1952, il partait à Limoges en qualité de directeur régional de la Sécurité Sociale. Il allait y rester 10 ans, avant de se retirer en 1962, dans son Vivonne natal.

En 1948, lors de la scission de la CGT, Henri Souchaud créa « Force Ouvrière » dans la Vienne dont il devint le secrétaire général.

En mars 1959, il créa l’amicale des « Vieux Travailleurs FO » avec André Bergeron ; association qui servit de modèle à bien d’autres associations en France.

Dans le domaine politique, Henri Souchaud appartint à la libération au Conseil municipal de Poitiers et fut adjoint au maire, le recteur Pierre Guillon. A Limoges, il fut également adjoint au maire, M. Longequeue et à Vivonne, adjoint au maire de 1965 à 1971 ! Vivonne lui doit de nombreuses réalisations.

Le disparu était aussi président local de l’Union Fraternelle des anciens combattants et victimes de guerre.

Fidèle à 60 années de lutte pour un idéal, Henri Souchaud aura défendu la fermeté et l’autorité qu’on lui connut, ses options généreuses jusqu’à sa brusque disparition.

Hier ses nombreux amis ont commencé à défiler devant son corps qui sera inhumé demain vendredi à 10 h 30 au cimetière de Vivonne.