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Encore une journée pour rien a la SAFT-Leclanché, où l’on s’installe dans la grève (usine de la Pointe à Miteau et établissement de Chasseneuil). Comme nous le laissions entendre après la « libération » du directeur général, une nouvelle rencontre s’est déroulée hier en fin de matinée entre la direction et les délégués syndicaux, à la demande de ceux-ci. Mais la direction n’avait aucune nouvelle proposition à faire et les deux parties se sont séparées sans résultat ni rendez-vous.

La direction nous fait savoir qu’au cours de cette réunion, elle a rappelé que l’interdiction aux véhicules de livraison d’entrer et sortir et les coupures de courant et d’air comprimé « constituent des entraves graves à la liberté du travail ». Les représentants des organisations CGC et CFTC auraient alors indiqué qu’ils restaient opposés à toute entrave à la liberté du travail.

La direction a également souligné la gravité, notamment au plan commercial, de l’état de fait constitué par l’interruption des correspondances téléphoniques et télex, et des conséquences qui pourraient en découler.

Mais aucun progrès pour ce qui concerne la négociation des revendications. Après une nouvelle nuit passée pour certains d’entre eux sur les pelouses de l’usine, les grévistes ont donc entamé hier ce qui ressemble désormais à une épreuve d’endurance. Des petits groupes jouaient aux boules, les mères avaient quelquefois amené leurs enfants qui jouaient dans les allées (l’école est finie).

Mais d’autres ont continué de populariser leur action, notamment par des distributions de tracts au marché, au péage de l’autoroute, et sur la RN 10 à hauteur de l’usine (où la circulation a donc été ralentie un moment dans l’après-midi). Des piquets de grève resteront sur place durant le week-end et tout le monde espère un déblocage lundi.

Déclaration du député-maire

M. Santrot, député-maire de Poitiers, a publié hier soir une déclaration où il « exprime le vœu qu’une véritable négociation puisse se dérouler dans les plus brefs délais. Aussi, je vais poursuivre mes interventions auprès des Pouvoirs publics afin qu’une telle négociation s’ouvre.

Enfin, je tiens à indiquer que l’ensemble, du Conseil Municipal apporte son soutien aux revendications légitimes des travailleurs qui, comme beaucoup d'autres, subissent de plein fouet la politique anti-sociale du gouvernement ».

Photo : Les grévistes manifestant et leurs banderoles