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Le conflit ouvert la semaine dernière à la SAFT-Leclanché, en grève depuis mardi pour de meilleurs salaires, a connu ce week-end une trêve. S’il n’y avait eu quelques distributions de tracts, des inscriptions géantes peintes sur la RN 10 et affirmant que « Leclanché peut et doit payer » et la présence derrière les grilles d’un piquet de grève permanent (deux tentes ont été plantées sur les pelouses), on aurait pu croire que les salariés de la SAFT n’avaient pour l’heure d’autre souci, comme les autres, que leur départ en vacances. Mais une trentaine de travailleurs seulement sont en congés ce soir et le problème, qui reste entier depuis mercredi – où la seule négociation entreprise a échoué – va retrouver ce lundi toute son acuité.

Si les organisations syndicales se sont trouvées au début, quelque peu prises de court, les militants rencontrés durant ce week-end sont confiant : « l’unité syndicale est bonne et les gens veulent s’être battus pour quelque chose qui ne soit pas ridicule, parce qu’ils savent, comme le confirment les cadres, que les résultats financiers le permettent ».

En fin de semaine, le personnel intérimaire, du moins une partie de la centaine de travailleurs temporaires employés par la SAFT, a fait connaître ses revendications : augmentation des salaires, mêmes droits et libertés que les autres salariés, droit aux primes, vêtements de travail et chaussures de sécurité. Elles sont soutenues par les syndicats CGT, CFDT, CGC et CFTC qui avaient demandé en Comité d’entreprise l’embauche immédiate de tout le personnel temporaire.

Ce matin, une consultation du personnel en assemblée générale doit déterminer la conduite que tiendront les grévistes, après s’être comptés.