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Une centaine de personnes ont répondu à l’appel de la CGT mercredi soir, devant la mairie, pour protester contre la vingtaine de licenciements prévus à la laiterie de Chauvigny. Plusieurs élus locaux dont M. Jean-Pierre David, maire de la ville, ainsi que le Parti communiste, avaient apporté leur soutien à l’initiative de l’Union locale CGT.

M. Francis Guionnet, secrétaire de l’UL CGT, au cours de sa prise de parole, devait replacer les licenciements de la laiterie dans un cadre plus général, celui du « processus de concentration capitaliste, d’absorption, d’élimination et de mise en tutelle des petites entreprises ». Et d’ajouter que les vingt licenciements de la laiterie additionnés de ceux d’autres entreprises allaient « encore gonfler le chiffre des 12.000 demandeurs d’emploi dans la Vienne ».

Pour le responsable syndical « la baisse de 20 p. 100 de la production laitière dans la région Poitou-Charentes n’est pas inéluctable mais répond à l’objectif des pouvoirs publics de fermer toutes les laiteries et en laisser une ou deux par département ». M. Guionnet lisait ensuite les revendications de son syndicat : « Des prix agricoles garantis et indexés, le respect des 40 heures ce qui permettrait de créer cent emplois nouveaux et la semaine de 35 heures pour vivre et travailler autrement ». Le secrétaire de l’UL CGT donnait ensuite connaissance de la motion adoptée par son syndicat et qu’il remettait au maire de Chauvigny. Celui-ci réaffirmait le soutien de la municipalité aux travailleurs menacés par les licenciements et annonçait que la motion serait remise au préfet et au conseiller général dont l’absence fut remarquée par M. Jean-Pierre David.

Voici le texte de la motion adoptée par l’Union locale CGT :
« Les travailleurs de Chauvigny refusent les licenciements prévus dans plusieurs secteurs d’activité, en particulier à la Laiterie.

« Ils demandent aux pouvoirs publics, au préfet et tout mettre en œuvre pour stopper les licenciements sur Chauvigny. Ils demandent que non seulement il y ait création d’emplois, mais que les emplois menacés soient conservés.

« Dans le même temps, les travailleurs exigent que nos revendications qui sont le garant du maintien des emplois soient satisfaites : le retour à 40 heures et à 35 heures dans un temps proche sans diminution de salaire, la retraite à 60 ans et à 55 ans pour les femmes,la cinquième semaine de congés payés ».

Photos : Le meeting – Francis Guionnet l’orateur et les participants