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1031730/08/1979LUSSAC-LES-CHATEAUX

LES TRAVAILLEURS LUSSACOIS PRÊTS A TOUTES LES FORMES D’ACTION

Face à la menace des licenciements

L’inquiétante situation de l’emploi à Lussac-les-Châteaux a motivé, mardi soir, une réunion exceptionnelle publique du conseil municipal, au cours de laquelle le point a été fait des menaces qui pèsent sur le groupe Cardot et des mesures à envisager pour y faire échec.

Un exposé détaillé du plan de licenciement et de ses modalités d'application, tel qu’il a été communiqué par la Direction, a été le point de départ d’un large débat où a été contesté la trop facile excuse du marasme général de l’industrie du bois.

Dans la salle, des questions ont été posées sur la façon dont les ouvriers lussacois (SEL et MEB) supportent à eux seuls la quasi-totalité des licenciements envisagés.

Sur 96 suppressions d’emploi, 78 toucheraient la Société d’Ébénisterie (soit près d’un quart des Postes de travail) alors qu'à la SNP de Châtellerault et à la SADI de Loudun, les licenciements se comptent par quelques unités et ne concernent que des ouvriers pouvant prétendre à la pré-retraite.

Les orateurs ont été unanimes pour souligner qu’une telle différence de traitement était le résultat d’appuis politiques bien plus que de considérations économiques : « La rentabilité de Loudun, c’est Monory ».

Il faut donc faire quelque chose pour Lussac, mais un « baroud d'honneur » ne suffit pas.

De l’avis des responsables syndicaux - qui déjà la semaine dernière, avaient pris l’initiative d’un arrêt de travail de deux heures pendant une réunion du comité d’entreprise et pour appuyer la démarche d’une délégation du personnel - la municipalité doit elle aussi prendre ses responsabilités et ne pas craindre de « se mouiller ».

Elle doit avoir son action propre, complémentaire de celle des ouvriers pour sensibiliser le public, et amener les responsables politiques à dire où vont leurs sympathies : le député, le sénateur, le ministre, tout comme le préfet de région.

Quant au commerce local, il pourrait lui être demandé de s’associer à cet ensemble de démarches en exprimant leur solidarité à travers une opération du genre « ville morte » pendant trois heures.

Dans l’immédiat et en accord avec M. Maupin, conseiller général-maire, deux dispositions essentielles ont été arrêtées : nouvelle réunion du Conseil demain pour envisager les actions propres à la municipalité et, mercredi 5 septembre, à 17 h, salle des fêtes, meeting d’information à l’intention de la population lussacoise.

 

 

le 03/08/2023 à 17:10

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

menuiserie, ameublement, licenciement, municipalité

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