CGT

Se connecter

Pour attirer l’attention sur les problèmes de l’emploi dans leur entreprise, les délégués CGT de la Société d’Ébénisterie de Lussac ont entrepris, depuis deux semaines, diverses actions à la suite de l’annonce de licenciements qui toucheraient dans le groupe Cardot 96 emplois (dont 46 pré-retraites).

Après avoir arrêté, il y a quelques jours, la caravane du Tour de la Vienne, c’est l’autorail Limoges-Poitiers qui a été retenu pendant 8 minutes, hier soir, en gare de Lussac-les-Châteaux. Une cinquantaine de personnes, employés et ouvriers, accompagnaient les responsables syndicaux de la SEL, en présence de M. Monaury, secrétaire général adjoint de l’Union départementale CGT. Derrière la banderole « Les ouvriers et employés de la SEL Cardot de Lussac dans l’action », de nombreuses pancartes s’en prenaient à la direction ou déclaraient encore « nous voulons vivre », « non au monopole, nous ne voulons pas passer à la casserole ». Dans le calme, les manifestants se sont rassemblés devant l’autorail et la vingtaine de passagers ne se sont pas émus, outre mesure, de cet arrêt prolongé, à l’exception d’une personne qui s’inquiétait d’avoir dans les délais sa correspondance pour Paris.

Pendant ce temps, les responsables syndicaux collaient quelques affiches sur l’autorail « non au licenciement chez Cardot ».

A 18 h. 30, l’autorail prenait le départ et les manifestants se dispersaient.

Ville morte

D’autres actions auront lieu dans les jours à venir et notamment un rassemblement vendredi à 16 heures, à Lussac-les-Châteaux, à l’occasion de la journée « ville morte ». Cette opération semble avoir reçu un écho favorable dans la cité lussacoise et dans divers milieux : ceux du commerce local, mais aussi du secteur bancaire et des parents d’élèves. Les débrayages pourraient avoir lieu par solidarité dans diverses entreprises du montmorillonnais.

Déjà à Lussac, de nombreuses vitrines arborent une affiche signalant que le commerçant, l’artisan, apporte son soutien aux ouvriers de chez Cardot menacés de licenciements. Cet avenir sombre ne manque pas des créer de nombreuses inquiétudes dans les communes du canton et alentour, inquiétude grandissante quand on évoque la possibilité pour l’ensemble du groupe Cardot de l’imminence d’un dépôt de bilan.

Photo : Les manifestants sur les voies de la gare de Lussac-les-Châteaux