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Le comité de liaison CFDT nous fait savoir que « par un sondage du 6 août 1979, quelques indications chiffrées ont été obtenues sur le nombre de salariés inscrits par leurs employeurs sur les listes électorales prud’homales. A cette date, le délai de dépôt des listes était expiré depuis le 31 juillet et la décision du report de ce délai n’était pas encore connue.

« Pour le ressort du Conseil des Prud’Hommes de Poitiers - tel que l’a voté le Conseil général malgré le désir des travailleurs et de leurs organisations syndicales, à Poitiers, 482 seulement des salariés étaient inscrits par les employeurs et 592 à Montmorillon.

« Ces pourcentages peuvent être rapprochés du fait que des patrons refusent, en violation du Code électoral et d’une jurisprudence sans faille, de communiquer aux maires l’adresse personnelle de chaque salarié.

« En incitant ainsi les maires à faire transiter par l’entreprise les bulletins de vote et de propagande ainsi que la carte électorale, les employeurs portent atteinte aux libertés individuelles des travailleurs.

« La CFDT a élevé la plus vive protestation contre ces pratiques. Elle a invité ses militants, les travailleurs et les travailleuses, à profiter du report au 20 septembre du délai de dépôt des listes pour exiger des directions l’inscription de tous les salariés avec leur adresse personnelle et la mise à disposition du personnel des listes pendant quinze jours. comme le veut la loi.

« Elle a également invité les demandeurs d’emploi à se faire inscrire avant le 20 septembre.

« Enfin, elle a invité les maires à exiger dès maintenant des employeurs, la communication de l’adresse personnelle des salariés ».