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Le groupement départemental des syndicats Force Ouvrière des personnels des services publics et de santé (agents communaux, hospitaliers, HLM, Sapeurs-pompiers, bureaux d’aide sociale) a tenu son congrès hier à Neuville-de-Poitou, en présence de deux secrétaires fédéraux, Jean Quintard (branche santé) et Pierre Barbas (services publics).

Après le débat sur les problèmes spécifiques de ces deux branches, ils ont brossé les grands thèmes des actions prochaines de Force Ouvrière, « Dans le cadre de l’indépendance politique de la Confédération ».

Un « rejet global de la politique rétrograde et antisociale du gouvernement » inspire « la détermination des agents hospitaliers et communaux à lutter avec fermeté :
- Contre toutes les atteintes aux statuts des personnels hospitaliers et communaux ;
- Contre le démantèlement des services publics souhaité par le gouvernement ;
- Pour l’amélioration des salaires et leur augmentation en fonction des coûts de la vie et d’une progression indispensable en fonction des charges de toute nature imposées aux salariés ;
- Pour la réduction de la durée du travail et de véritables droits syndicaux ;
- Pour la titularisation des auxiliaires et l’obtention des effectifs nécessaires à la bonne marche de tous les services ;
- Pour des réformes statutaires et indiciaires indispensables, touchant tous les agents des catégories A, B, C et D, avec des priorités pour ceux classés en catégorie C et D.

Unanime, le congrès a d’autre part décidé de « tout mettre en œuvre pour défendre la Sécurité Sociale et l’hospitalisation publique, qui font l’objet d’une campagne mensongère, inacceptable, dont le seul but est de porter un mauvais coup à la Sécurité Sociale, conquête inaliénable des travailleurs ; et à l’hospitalisation publique, qui garantit, elle seule l’accessibilité aux meilleurs soins pour tous, contrairement au secteur capitalisé privé, qui tire ses profits de la misère humaine ».

Le congrès a adopté une résolution, spéciale sur l’hospitalisation qui « rejette l’esprit et la lettre de la circulaire imposant arbitrairement et illégalement la procédure du budget globalisé ». FO n’acceptera pas « l’atteinte à l’autonomie financière des établissements... et aux prérogatives et responsabilités des Conseils d’administrations » et réclame « une politique de la santé excluant toute notion de profit et « la moralisation de l’exercice de la médecine libérale et de sa périphérie d’intervention (pharmacie, laboratoires, électroradiologie, etc...) ». Dans l’attente des développements à venir, le congrès a préféré s’abstenir pour l’instant de nouveaux commentaires sur le cas du CHU de Poitiers.

Photos : Les congressistes