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« A propos du Centre hospitalier de Poitiers, il est temps que le bon sens ait droit de cité ».

Ce n’est pas nous qui disons cela, mais le bureau régional Force Ouvrière, qui, sortant de sa réserve se démarque effectivement d’une manière assez nette des précédentes déclarations.

S’il réclame lui aussi l’ouverture immédiate de la nouvelle tour hospitalière, il est par contre « dans un souci de réalisme », en retrait des exigences jusqu’alors exprimées - y compris par le conseil d’administration du CHR - quant à l’embauche devant accompagner cette mise en service.

Et l’on ne peut reprocher à FO, bien implanté en milieu hospitalier, de ne pas savoir de quoi il parle !

Donc, après avoir souligné qu’il n'est plus temps de discuter sur la couleur des rideaux ni de laisser inutilisé cet outil hospitalier remarquable, dont le coût de maintenance est fort élevé, le bureau régional FO se livre à l’analyse suivante :
« Il n’est pas pensable un seul instant de prendre le risque d’un début de fonctionnement basé sur les propositions ministérielles en matière d’effectifs qui sont arrêtées, rappelons-le, à 250 agents supplémentaires.
« Il n’est pas réaliste de maintenir les premières propositions faites il y a dix-huit mois lors d’études techniques basées sur des besoins évolutifs alors que les statistiques portées à notre connaissance, au cours de cette période, montrent une nette tendance au tassement de certaines activités hospitalières.

« Entre des chiffres extrêmes, aussi dangereux les uns que les autres pour la survie de l’hospitalisation publique et compte tenu de l’impérieuse nécessité de mettre en service ce Centre hospitalier et universitaire dans les plus brefs délais, nous sommes convaincus que le nombre d’agents supplémentaires nécessaires se situe aux environs de sept cents avec une possibilité d’erreur de cinq pour cent en plus ou en moins.

« Nous prenons le pari publiquement que c’est dans cette fourchette que se situera la réalité, à moins que l’on ne souhaite avoir dans le Poitou-Charentes aussi, notre affaire « manu » ou « France » ou les deux ».

Et FO de conclure :

« Alors de grâce, messieurs les politiques de tous horizons, ne vous amusez plus avec les milliards des contribuables et réalisez, au cours de ce dernier trimestre 1979, ce que vous ferez forcément dans quelques mois ! Revoyez vos dossiers ! Pour les uns dans le sens de la hausse ! Pour les autres dans le sens de la baisse ! Ainsi et dans l’intérêt de tous, le bon sens l’emportera ».