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Depuis le début de la semaine dernière, des travailleurs de l’usine Associated Engineering France (Chasseneuil), avec leurs syndicats CGT et CFDT, mènent des actions diverses et notamment des débrayages répétés – suivis, nous communiquent les syndicats, par soixante-quinze pour cent du personnel productif - pour contraindre la direction à négocier sur :
- 345 F d’augmentation pour tous, étalés sur cinq mois afin d’aboutir en mars 1980, à 3000 F minimum pour le plus bas salaire de l’entreprise ;
- Le maintien du pouvoir d’achat (application de l’échelle mobile calculée sur la moyenne des cinq indices) ;
- Le retour à un avantage acquis : dix et vingt pour cent pour les travailleurs de la fonderie par rapport à l’usinage ;
- La cinquième semaine de congés à la carte;
- Et un pour cent du temps travaillé par mois pour information syndicale.

Les syndicats ont, à plusieurs reprises, déposé le cahier de revendications. Ils rappellent que les grèves sont choses courantes à AEF depuis plusieurs années et que « la direction en est responsable ». Celle-ci, ajoutent-ils, restant sur ses positions (cette grève sera encore plus dure que les autres si la direction n’accepte pas de négocier dans les jours à venir ».