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1039013/10/1979POITIERS

LA GRÈVE : DES POINTES DANS L’ENSEIGNEMENT, DES FAIBLESSES DANS LE PRIVÉ ET AILLEURS

Décrétée par la CGT, la CFDT, la FEN 86 et le SNES, à l’occasion de la venue du Président de la République à Poitiers, la grève départementale de 24 heures a été loin de paralyser la Vienne.

Les services publics ont été assez peu perturbés par le mouvement, très inégalement suivi.

C’est dans l’enseignement, une nouvelle fois, que la mobilisation a été la plus importante avec, environ, pour le département, 55 pour cent de grévistes dans le secondaire et 40 pour cent dans le primaire.

L’accueil des élèves a pu être assuré dans la plupart des écoles, encore que certaines aient conseillé aux parents de garder les enfants à la maison.

Dans un communiqué, la section académique du SNES s'élève contre, dans le secondaire « des manœuvres d’intimidation auprès des personnels d’éducation et de surveillance, pour tenter de les empêcher d’exercer effectivement leur droit de grève, en s’abritant derrière le prétexte de la continuité du service public... ».

Dans les crèches aussi et les foyers de troisième âge de Poitiers, on dénombrait quelques grévistes (5 pour cent des personnels communaux) mais les services ont pu être assurés à peu près normalement.

Aux PTT, le mouvement n’a été suivi que par environ 10 pour cent du personnel, ce qui n’a pas eu de gros effets sur la distribution du courrier sinon à Poitiers ou plusieurs tournées n’ont pas été effectuées.

Chez les hospitaliers, le taux des grévistes était de l’ordre de 25 pour cent suivant les estimations officielles.

Le personnel FO des hôpitaux de la Vienne ne participait pas à la journée de grève mais il a adressé une lettre ouverte au Président de la République pour lui faire connaître « son profond mécontentement face aux mesures gouvernementales récemment arrêtées en matière de gestion budgétaire des hôpitaux publics ».

Et de citer l’interdiction de nouveaux crédits pour 1979 et la situation d’attente de la tour hospitalière, rappelant son analyse sur les conditions acceptables d’une ouverture rapide de cet équipement.

Les pourcentages de grévistes, avancés du côté officiel dans les autres services publics étaient de l’ordre de 38 pour cent à EDF-GDF, 12 pour cent dans les organismes sociaux, 5 pour cent aux Finances.

Plus difficile à apprécier dans le secteur privé, le mouvement de grève semble cependant ne pas y avoir eu une très large audience : environ 10 pour cent dans la métallurgie, 5 pour cent dans le chimie et 7 pour cent dans l’imprimerie.

En fait, les actions menées dans les entreprises ont revêtu plusieurs aspects, la grève de 24 heures dans certains cas, mais aussi des prises de paroles et des débrayages, notamment pour participer à la manifestation régionale de l’après-midi.

C’est ainsi que, parmi les porteurs de banderoles, figuraient des groupes de salariés de AEF, la Télémécanique, les Cartonneries Ménigault, Mescle de Châtellerault... .

On a connu de plus fortes mobilisations.

Une précision de FR 3

Le Directeur Régional de FR 3 Limousin - Poitou-Charentes communique :

« Je ne peux qu’exprimer ma surprise en lisant les termes du communiqué émis par la CGT, la CFDT et la FEN, ce 12 octobre à Poitiers, communiqué dans lequel les 3 organisations syndicales laissent entendre que FR 3 leur aurait refusé la parole. Les téléspectateurs et les auditeurs de cette région savent bien ce qu’il en est et constatent chaque jour que nous ne manquons pas à notre mission en relatant dans nos journaux les prise de position de tout un chacun ».

Photo : La manifestation

 

 

le 08/08/2023 à 08:15

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

participation, perturbations, journaliste, audiovisuel

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