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Syndiqués ou non, les salariés de l’Agence nationale pour l’emploi ont fait grève hier matin à Châtellerault, puisque sur un effectif de 16, seulement poursuivaient leur travail.

Ce mouvement déjà amorcé la semaine dernière et qui a toute chance de reprendre au début de la semaine - nous a-t-on dit - se doublait d’une occupation des locaux. « Jusqu’à présent nous assurions un service public, expliquent dans une lettre ouverte aux demandeurs d’emplois les personnels de l’agence châtelleraudaise, le nouveau statut que nous a préparé et que va nous imposer le gouvernement risque de tout changer de par son caractère industriel et commercial ». Les auteurs du document s’attachent à démontrer que la disponibilité et le souci d’information qui étaient de règle jusqu’à présent, pourraient céder la place à d’autres critères inspirés par la rentabilité et les performances en matière de reclassement, abstraction faite des moyens employés.

Les grévistes châtelleraudais auxquels se joignaient au cours de la journée, une délégation venue de Poitiers, avaient reçu le renfort du comité des chômeurs de Châtellerault venus leur prêter main-forte pour le tirage des tracts et la pose de banderoles.