CGT

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Nous avons rendu compte à différentes reprises du mouvement revendicatif engagé avec leurs syndicats CGT et CFDT, par les personnels de production de l’usine Associated Engineering-France de Chasseneuil (qui emploie environ 670 personnes au total). Cette action est engagée depuis le début du mois pour obtenir : un salaire minimum de 3.000 F en mars 1980 (actuellement 2.650 F environ, le maintien du pouvoir d’achat (par l’application de l’échelle mobile calculée sur la moyenne des cinq indices), le retour à un avantage acquis des travailleurs de la fonderie (dix à vingt pour cent d’écart), la cinquième semaine de congés payés à la carte, une heure d’information syndicale payée par mois.

L’action, menée jusqu’ici sous des formes diverses, a connu hier un temps fort avec la manifestation organisée au centre de Poitiers, pendant la négociation ouverte avec la Direction à l’Inspection du Travail, en présence de l’inspecteur. Dans la rue, de 14 h à 16 h 30, une bonne centaine d’ouvriers, hommes et femmes, avec clairon, pétards et banderoles, ont clairement exprimé leur détermination à faire aboutir leurs revendications. Après plusieurs allers-retours du cortège entre la préfecture et la place d’Armes, la rue Victor-Hugo a été longuement barrée à hauteur de l’Inspection du Travail. La manifestation a occasionné d’importants embouteillages.

« C'est le septième conflit en sept ans, explique un délégué. La direction d’AEF ne cède que sous la pression, et elle s’applique aussitôt après à grignoter ce qu’elle vient d’accorder !... ».

La négociation d’hier s’est terminée par une proposition présentée comme ultime par la direction. Il s’agissait d'un ensemble de mesures qui, à la première lecture, n’ont pas paru satisfaire les grévistes. Ceux-ci devaient en fin d’après-midi, se réunir à Chasseneuil pour en débattre.

Photo : La manifestation place de la Préfecture