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Niort - Le Comité régional CGT de Poitou-Charentes communique :

« Licenciements, salaires impayés, refus de négocier, menaces à l’encontre des délégués et militants syndicaux : le patronat du Poitou-Charentes se comporte en véritable fauteur de trouble tant dans le secteur privé que dans le secteur public et nationalisé.

« L’organisation patronale poursuit les libertés et ceux qui les défendent pour leur faire un mauvais sort ; ceci avec d’autant plus d’ardeur que le consensus a du plomb dans l’aile : le besoin d’expression démocratique devient une exigence de masse sur les lieux de travail ; les actions revendicatives se développent ; le syndicalisme est une force de propositions avec laquelle il faut compter.

« Redoublant d’arrogance, le patronat, soutenu infailliblement par la préfecture régionale, se comporte non seulement comme le front du refus devant toute proposition de négociations mais en particulier de la vie publique.

« Mieux même, après la visite aérienne du chef de l’État et le déploiement de forces de police auquel il donna lieu, après l’expulsion brutale des salariés de l’ANPE d’Angoulême de leur lieu de travail, alors qu’ils s’opposent à un licenciement, on peut se demander si l’organisation patronale n’est pas à la recherche d’incidents à la veille des élections prud’homales pour jeter le discrédit sur la CGT, dont les forces et le crédit sont en expansion dans cette région.

« Il est tout-à-fait évident que l’attitude patronale attise la combativité des salariés et que la CGT dans cette affaire ne baissera pas le pied, bien au contraire.

« 77 % des patrons de la région avouent n’avoir aucun problème de trésorerie et ils refusent de négocier. La récente étude officielle sur les revenus des Français rend compte que les salaires et revenus sont en Poitou-Charentes à l’avant-dernier rang et il faudrait que les ouvriers se satisfassent de leur misère !

« Nous savions que la manifestation massive du 12 décembre ne serait pas sans lendemain, d’autant que les possibilités de victoire revendicative sont réelles et que des antécédents récents sont en la matière stimulants. Depuis le 12 décembre, ce sont quarante actions revendicatives avec débrayages qui sont recensées sur la région. Certaines antérieures au 12 durent depuis 4 semaines, comme à AEF.

« Non seulement le Comité régional CGT apporte tout son soutien aux travailleurs en lutte, mais il les appelle sur chaque lieu de travail, dans les formes unitaires les plus larges, à porter l’action revendicative au niveau qui contraindra le patronat de la région à négocier sans préalable ».