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Dans le conflit qui oppose de nombreux salariés de l’usine AEF de Chasseneuil (75 p. 100 du personnel de production selon les grévistes) à la direction une nouvelle phase avait lieu mercredi. Une tentative de conciliation a eu lieu en effet au Palais de Justice sous la direction de M. Oriol, président du tribunal de grande instance qui avait offert sa médiation dans le cadre de la procédure dite de référé d’heure à heure.

Autour du président Oriol, la direction d’AEF était représentée par le directeur général, le secrétaire général et le chef du personnel assistés de Me Hervouet, les salariés en grève étaient représentés par huit délégués et leur avocat, M^e Rivaillon. L’inspecteur du Travail était également présent aux débats qui ont duré toute la journée à huis clos.

L’entente a été impossible et les négociations ont échoué « sur des points de faible importance », ont précisé les délégués des salariés en grève. Selon eux, les revendications se rangeraient en deux catégories : les unes à caractère financier, les autres sur des questions de principe. Et ils estiment que la direction a refusé de céder même sur des questions de principe. Il reste au président du tribunal à se prononcer sur la demande d’expulsion des grévistes formulée la semaine dernière par la direction. Il le fera lundi, et son ordonnance sera évidemment attendue avec intérêt par les deux parties. La grève avait été suspendue jusqu’à mercredi soir. L’usine « faisant le pont » ce vendredi, les grévistes se réuniront lundi matin pour envisager la suite à donner à leur mouvement.