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« Après avoir fait en sorte que la réforme soit aussi mauvaise que possible, pouvoir et patronat ont essayé d’en rendre l’application impossible. Les élections vont quand même avoir lieu, alors maintenant c’est la conspiration du silence, pour en minimiser l’enjeu... » ; M. Chevé, membre du bureau national de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT, a décrit en ces termes la situation à deux semaines des élections prud’homales, lors d’une réunion publique à la Maison du Peuple.

Devant une assistance réduite (ce qui tendrait à lui donner raison), il a dénoncé les manœuvres visant à limiter le champ d’action des sections encadrement, « pour y réduire l’influence de la CGT ». Et situer l’enjeu pour les personnels d’encadrement : « Éviter de voir transformer les Prud’Hommes en pseudo-chambres de concertation-bis, et faire reconnaître leurs droits au moyen d’un syndicalisme indépendant, efficace, démocratique, où ils ont leur place et leur rôle à jouer en restant eux-mêmes... ».

Les participants se sont beaucoup préoccupés du déroulement pratique du scrutin, dénonçant les obstacles mis par les employeurs et « la pagaille » qui caractérise son organisation.