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« De novembre à décembre, 1.000 à 1.200 dossiers de chômeurs seront examinés par une « commission départementale » chargée de notifier aux intéressés la suppression des aides publiques payées au titre du chômage », écrit dans un communiqué la CFDT de la Vienne, qui poursuit :

« Déjà privés de leurs emplois, ils vont se trouver totalement démunis de ressources. En effet, en application de la loi du 16 janvier 1979, tous les travailleurs qui ne bénéficient pas du nouveau régime d’indemnisation du chômage, résultant de l’accord interprofessionnel du 16 mai, cesseront de bénéficier des aides publiques versées par l’État. Alors que celles-ci étaient auparavant assurées sans limitation de temps avec une minoration de 10 p. 100 par an.

« Pour l’avenir, les chômeurs auront un droit dégressif au titre de l’ASSEDIC, à une allocation qui est fixée en fin de droit à 22 francs par jour, avec une durée totale de 3 ou 5 ans (selon qu'ils auront moins ou plus de 50 ans). Les 1.200 chômeurs sont dans leur immense majorité des travailleurs qui, de part leur âge ou leur état de santé, sont dans l’impossibilité de retrouver un emploi, à un moment où l’on compte plus de 10.000 chômeurs dans le département...

« Un projet de loi en cours d’élaboration prévoit le maintien des assurances sociales pendant un an maximum (auparavant, les chômeurs conservaient leur couverture sociale tant qu’ils étaient inscrits comme demandeurs d’emploi). Si les travailleurs sont reconnus inaptes au travail, ils seront radiés de l’agence locale pour l’emploi et perdront de ce fait, immédiatement, le bénéfice de leur couverture sociale...

« La CFDT dénonce ces mesures scandaleuses, qui visent à dégonfler artificiellement les chiffres du chômage… ; interviendra dans tous les lieux où cela est possible, et appelle l’ensemble des organisations démocratiques à intervenir dans cette bataille pour la défense des intérêts des travailleurs ».