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Le trafic de la SNCF a été largement perturbé durant le dernier week-end en raison des consignes de grève lancées par la CGT et la CFDT et les usagers ne sont peut-être ni au bout de leur peine, ni au bout de leurs surprises...

Le trafic ferroviaire très réduit dans notre secteur depuis samedi, 20 heures (un train sur cinq circulait sur les grandes lignes approximativement) ne s’améliorera pas en tous cas aujourd’hui.

La CGT et la CFDT avaient lancé un mot d’ordre de grève de 48 heures au personnel roulant et qui aurait dû s’achever hier à 20 heures.

Réunis en assemblée générale hier matin au dépôt SNCF de Poitiers, de nombreux « roulants » en ont décidé autrement, en reconduisant pour 24 heures supplémentaires l’interruption du trafic ferroviaire.

Pour mémoire, cet appel à la grève a été suscité par « les mesures visant à supprimer le deuxième agent sur les trains entre autres démarches portant un coup aux bonnes conditions de travail »... Au cahier des revendications, nous avons pu relever les détails suivants :

La compensation en temps de nuit sur la notion 6 = 8, la limitation du temps de travail de nuit et du nombre de nuits consécutives. Pour un meilleur déroulement de carrière, les syndicats souhaitent « une mise en stage rapide des postulants aux fonctions conduite et accompagnement des trains, une formation professionnelle sur le temps de travail au service des trains et de conduite avec contrôle des délégués », etc. Enfin, cet appel à la grève des agents de trains et de conduite est mené pour « arriver à un nombre d’effectifs suffisants, le maintien et l’amélioration des dessertes voyageurs entre Poitiers et Parthenay et pour l’amélioration du service offert à la clientèle marchandise sur l’étoile de Poitiers...

Selon les responsables de la réunion hier matin, « le travail effectué ensemble a permis de constater l’unité dans nos rangs et de mettre au point les axes tactiques pour mener notre opération ». Pendant que les roulants se concertaient une délégation se rendait à la préfecture, profitant de la tenue du Comité économique et social qui devait être saisi du dossier.

Depuis lundi, la FGAAC (Fédération générale autonome des agents de conduite) a rejoint le mouvement, ce qui pourrait le rendre un peu plus dur.

Le mot d’ordre de grève étant reconduit jusqu’à ce soir, 20 heures, la journée d’aujourd’hui devrait être assez « difficile » pour les usagers. Si CGT et CFDT prolongeaient à nouveau le mouvement (reconductible de 24 heures en 24 heures) la situation pourrait bien se détériorer, les deux syndicats ayant appelé toutes les catégories à débrayer à tour de rôle du 12 au 20 janvier.

Vers 17 heures, les cheminots « sédentaires » tenaient à leur tour une assemblée générale pour tomber d’accord sur le principe d’un arrêt de travail à partir de 4 heures du matin, jusqu’à 4 heures demain et reconductible. Au cours de cette réunion, les organisations syndicales FO, CGT et CFDT s’expliquaient sur les motifs justifiant cet appel à l’action, semblable en de nombreux points à ceux des « roulants ». Une prochaine réunion à 17 heures des sédentaires devrait permettre d’avoir une idée plus précise sur le dénouement de cette affaire.

Photo : Le rassemblement des cheminots devant la préfecture