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1057726/03/1980POITIERS

LES FONCTIONNAIRES CONTRE UN “ACCORD SALARIAL AU RABAIS”

Au niveau national, les discussions entre le gouvernement et les représentants du personnel de la Fonction publique, sur l’évolution des salaires pour 1980, ne sont pas closes.

Pour obtenir mieux que les dernières propositions gouvernementales, les fonctionnaires étaient appelés hier à une journée de grève par la CGT et la CFDT.

Dans les secteurs concernés (Finances, PTT, secteur social et collectivités locales CFDT), il semble que c’est aux PTT que la grève a connu le plus d’ampleur. Les perturbations dans la distribution du courrier ont constitué les effets les plus sensibles de cette journée d’action, à laquelle les enseignants ne participaient pas (la FEN-86 y apportait son soutien).

De source syndicale, on indiquait en effet une participation à la grève de la moitié du personnel de distribution à Poitiers-Principale, d’un peu plus de 40 % sur Châtellerault et de 25 % sur l’ensemble du département. Aux « lignes » (Télécommunications), la participation atteignait le tiers des effectifs et le quart de celui du service de la Caisse d’Épargne.

A titre d’exemples, on notait que le mouvement était suivi en moyenne par plus de 60 % des effectifs au CHSV (de 25 à 75 % selon les services) et par 30 à 40 % des personnels des douanes (Poitou-Charentes et Limousin).

Un rassemblement de grévistes a eu lieu à la Maison du Peuple où des responsables CGT et CFDT ont successivement pris la parole. Le premier a déclaré que les dernières propositions gouvernementales (+ 2,5 % d’ici le 1er juin) étaient « une véritable insulte aux travailleurs » et qu’il fallait « agir vite et fort pour faire avancer nos revendications : un minimum de 3.200 F net mensuel, + 5 % minimum au 1er janvier 1980 et un véritable maintien du pouvoir d’achat ».

L’intervenant de la CFDT a dénoncé « les insuffisances caractérisées » de ces mêmes propositions et souligné également « la nécessité de poursuivre l’action sur les objectifs qui sont le minimum de 3.100 F, la revalorisation uniforme de 35 points, le maintien du pouvoir d’achat, mais aussi des mesures en faveur des bas salaires et des retraités et pour la réduction du temps de travail aux 35 heures hebdomadaires ».

Une centaine de grévistes se sont rendus à la préfecture pour y déposer les revendications communes aux deux organisations syndicales.

 

 

le 31/08/2023 à 14:58

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

grève, participation, rassemblement

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