1058502/04/1980POITIERS
Ces jours-ci, il arrive que le courrier ne soit pas distribué, du moins le matin, dans certains quartiers de Poitiers. Lundi dernier, par exemple, les facteurs ne sont pas passés dans trois quartiers de la ville.
Comme elle l’avait fait précédemment la section CGT de Poitiers-Recette principale a dénoncé cette situation dans un communiqué, ou elle souligne que le personnel n’en porte pas la responsabilité. Et le syndicat interroge :
« Jusqu’à quand les usagers supporteront-ils avec nous les méfaits de la politique menée actuellement dans la fonction publique ? Usagers, n’hésitez pas à manifester votre désapprobation auprès de la Direction départementale des Postes ».
Nous avons précisément interrogé le directeur départemental, qui explique d’abord pourquoi il arrive que quelques tournées ne soient pas effectuées :
« Il nous manque actuellement deux agents par rapport à l’effectif théorique des remplaçants. Cette situation sera rétablie à partir de mardi prochain, avec la suppression de la deuxième distribution sur le plateau de Poitiers... ».
Cette tournée de l’après-midi, ne concerne que moins de un pour cent de la charge de la distribution poitevine, précise M. Lebrun. Mais il ajoute aussi que sa suppression ne va pas résoudre complètement et définitivement le problème des non-distributions du matin :
« Pour un effectif de 181, nous avons 32 agents remplaçants, qui sont des titulaires employés en permanence. Ils permettent de faire face aux absences prévues, et à un certain nombre d’absences imprévues, pour maladie notamment. Mais il n’empêche que nous nous trouvons à découvert lorsque trop d’absences imprévues font que ce « volant » de 32 est dépassé ».
C’est-à-dire qu'il se trouvera encore, dans l’avenir, des jours où toutes les tournées ne pourront être effectuées le matin. Le directeur départemental est au moins d’accord avec le syndicat pour reconnaître qu’il s’agit d’un problème de politique générale, qui se retrouve dans tous les grands centres :
« Autrefois, pour faire face aux absences, nous faisions appel à des auxiliaires temporaires. Notre administration a renoncé à cette pratique, et il n’y a plus maintenant, en ville du moins (des auxiliaires sont employés en milieu rural), que des titulaires pour assurer les remplacements. Dans ces conditions, ou bien il faut se doter pour faire face à toutes les absences imprévues, d’un nombre de titulaires surabondant, dont certains seront souvent inemployés, ce qui est financièrement exclu ; ou bien il faut accepter le risque que, de temps à autre, toute la charge de distribution ne soit pas assurée dans les meilleurs délais... ».
le 31/08/2023 à 16:34
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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