1058602/04/1980POITIERS
Parce que le ministère de la Santé n’a autorisé la création que de 260 postes sur les 607 demandés, cette année, par le Conseil d’administration pour la mise en service de la nouvelle tour hospitalière, les syndicats FO, CGT et CFDT du Centre hospitalier régional de Poitiers déclenchaient un mouvement de grève il y a une semaine, précisément le mardi 25 mars.
Et depuis, le mouvement est reconduit quotidiennement et même se durcit.
C’est que, en appuyant la demande du Conseil d’administration du CHR, que préside le député-maire socialiste Jacques Santrot, les personnels hospitaliers entendent défendre leurs conditions de travail et la qualité de l’hospitalisation.
Ils expliquent cela depuis une semaine dans les services, parmi le public et auprès des autorités départementales, mais ces dernières se déclarent impuissances à leur niveau, le budget 80 du CHR ayant été fixé par le ministère et celui-ci ayant donné des instructions pour que les services soient effectivement transférés dans la nouvelle tour durant ce second trimestre.
Et la tour devra « tourner » quitte à faire appel à des entreprises privées pour certains tâches « logistiques »… ce que ne comprend pas le personnel hospitalier lorsqu’il réclame de l’embauche !
D’ailleurs les effets de la grève commencent déjà à se faire sérieusement sentir dans le fonctionnement de certains services ; des interventions non-urgentes ont été ajournées, 2.000 draps ont dû être donnés à laver à l’extérieur.
« Notre souci premier reste bien sûr la sécurité des malades, tiennent à préciser les grévistes, mais il faut que les usagers comprennent aussi que notre mouvement est également destiné à obtenir des meilleures conditions d’hospitalisation ».
Hier, à nouveau, la grève a été massivement reconduite par 560 votants, une cinquantaine s’étant prononcée « contre ».
Le mouvement semble donc devoir s’étendre et les revendications aussi. Outre l’augmentation des effectifs, les grévistes ont élargi la plate-forme revendicative visant l’amélioration des conditions de travail, notamment à la blanchisserie, mais aussi en ce qui concerne les personnels administratifs et à propos des week-ends de travail et heures supplémentaires en différents services.
Ces revendications seront exposées jeudi devant le Comité paritaire et (peut-être) à un Conseil d’administration extraordinaire.
Aujourd’hui les hospitaliers en grève contacteront les partis politiques et descendront dans la rue pour informer la population.
le 31/08/2023 à 16:37
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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