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Faisant suite aux diverses actions menées pour protester contre le cancer du 17 janvier 1980 dont l’application aurait pour conséquence d’interdire aux assurés sociaux de se garantir à 100 % du risque-maladie, les Unions locales CGT et CFDT ont remis lundi une motion au sous-préfet qui a reçu une délégation.

Dans ce texte, elles rappellent que l’augmentation des cotisations de Sécurité sociale en 1979 a amputé douloureusement les salaires, que la diminution des prestations sociales, les attaques contre la convention médicale et aux libertés mutualistes, constituent une grave atteinte au droit à l’accès des soins.

Elle s’élèvent contre l’application du décret qui aurait pour effet d’obliger les salariés à débourser de 5 à 12 % de plus à partir du 1^er mai.

Elles réaffirment leur opposition à cette mesure qu’elles considèrent inutile parce qu’elle n’apporte aucune ressource nouvelle et ne procure aucune économie à la Sécurité sociale, dangereuse car elle va accroître la diminution du pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles et qu’elle conduit à une double protection sociale : l’une pour les riches, l’autre pour les pauvres, grave parce qu’elle porte atteinte à la liberté des citoyens de se garantir volontairement, individuellement et collectivement contre les risques maladies.

Elles concluent en appelant les travailleuses et travailleurs et les mutualistes à se mobiliser pour que cette mesure n’entre pas en application et à lutter contre toute atteinte à la Sécurité sociale et aux droits des travailleurs en matière d’emploi et de pouvoir d’achat.