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Dans notre édition d’hier, nous indiquions que lundi, à l’appel des syndicats CGT et CFDT, les portes de l’usine Jaeger avaient été bloquées et que l’activité de l’usine avec été stoppée toute la journée.

Mardi, à 9 h, les salariés de l’entreprise étaient appelés à une assemblée générale au cours de laquelle la situation et les revendications furent rappelées. « Dans un climat serein » comme le soulignent les syndicats il fut décidé de poursuivre le mouvement, les grévistes représentant 30 à 40 % du personnel.

Au cours de la matinée, un télex apprenait aux travailleurs que la prime de 80 F (rattrapage du pouvoir d’achat) attribuée jusqu’au 31 décembre 1980 était acquise définitivement et qu’en septembre seraient étudiées les modalités de son intégration au salaire de base.

Plus tard dans la journée, bien que les négociations sur une journée supplémentaire de congé n’aient pas abouti, « diverses tensions internes « (selon les paroles d’un syndicaliste) amenèrent le personnel à voter pour ou contre la reprise du travail aujourd’hui mercredi. Par 281 voix pour et, 168 contre et 7 nuls, les présents choisirent d’enlever les chaînes qui barraient l’usine.

Les syndicats précisent qu’avec la prime et les augmentations prévues au 1^er avril, le salaire d’une ouvrière de base (2.800 F) est majoré de 202 F. Quinze heures de grève seront également payées. La CGT et la CFDT soulignent que le pouvoir d’achat sera maintenu tout au long de l’année et enregistrent « un recul important de la part de la direction ».