CGT

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Sans mésestimer la participation au meeting organisé dans le cadre de la journée d’action CGT, on peut observer qu’il n’a pas eu l’ampleur souhaitée. Les organisateurs avancent deux raisons : voyant leur salaire amenuisé par des actions ponctuelles des semaines passées (Bléreau, Jaeger, etc...) les ouvriers se sont montrés plus réticents envers une action d’ensemble qui du reste (et c’est la deuxième raison) n’a pas été perçue comme telle, « la désaffection de la CFDT servant de refuge aux éléments les moins déterminés ».

La participation de la fédération de l’Éducation nationale a mené le secrétaire local (auquel Jocelyne Lecomte, secrétaire de l’UL - CGT a passé le micro pour commencer) à faire entendre les revendications de son syndicat. Un récent rapport de l’INSEE ayant mis en évidence une baisse de 3 pour cent du pouvoir d’achat chez les enseignants, il s’insurge contre l’austérité, mais aussi contre une disqualification plus générale de la fonction enseignante (précarité de l’emploi, difficulté pédagogique).

Il s’attache à souligner les convergences existant entre les salaires de l’industrie privée et ceux de la fonction publique. Adoptant une position minoritaire avec la fédération de la Vienne, il dénonce l’accord salarial signé récemment par la FEN comme étant de nature à entériner une situation de fait et autorisant ainsi le pouvoir a aggraver la situation... ».

M. Michel Comte, secrétaire de la Fédération métallurgie lui succède. Il dénonce d’emblée le contraste entre l’enrichissement des grosses entreprises mettant à profit les plans Barre successifs et l’austérité imposée aux travailleurs et aggravée par les prix imposés aux nombreux sous-traitants du Châtelleraudais (Jaeger et Marchal compris).

Son analyse de l’emploi mettant en parallèle « les 4.000 demandeurs de la circonscription et les 800 créations de poste » ne va pas dans le sens de l’optimisme. D’autant moins qu’il relève des difficultés sérieuses ici et là (blocage des salaires de la SMP... huit licenciements chez Arco, etc...).

Avec une vigueur d’autant plus grande, il énonce les revendications qui vont de la semaine de 35 heures (à terme) aux 2.900 francs de salaire garanti en passant par la cinquième semaine de congés payés, l’abaissement de l'âge de la retraite, (...).

Si son propos est dur pour le gouvernement et le gros capital (les profil des groupes pétroliers) il n’est pas tendre non plus pour la CFDT, « beaucoup plus préoccupée par son recentrage et souvent absents des grandes luttes opposant les travailleurs au patronat et au gouvernement... ».