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Les divergences entre CGT et CFDT quant à la conception syndicale, jusqu’ici surmontées à Poitiers ou limitées aux instances dirigeantes, ont abouti pour la première fois à un différent public à l’organisation de la journée d’action organisée jeudi dernier par la CGT et de la manifestation à laquelle prenaient part les enseignants de la FEN.

L’Union locale CFDT de Poitiers n’appelait pas à cette action. Ses explications, comme les propos tenus jeudi par la CGT (lui reprochant « des positions revendicatives au rabais ») montrent que le ton monte entre les deux organisations.

La CFDT écrit notamment : « … En fixant seule la date, les modalités et les objectifs de l’action, contrairement aux accords de 1974 et à la pratique de l’unité d’action sur Poitiers et en nous informant de sa décision au moment où la CFDT n’aurait eu qu’à apposer sa signature et son sigle, la CGT a organisé une journée d’action CGT, mais pas une journée unitaire avec la CFDT.

« Par ailleurs, les actions décidées unitairement par de nombreux secteurs professionnels, dont les grèves de l’Éducation appelées entre autres par le SGEN-CFDT et la FEN verront sérieusement diminuer par cette manifestation leur impact revendicatif.

« Enfin, l’unité d’action réalisée dans les branches et secteurs professionnels a pour but de peser afin d’obtenir des résultats dans la lutte revendicative. Aussi, il apparaît que, par le choix du 24 avril, la CGT entend porter à son crédit ces actions décidées antérieurement et unitairement... ».

La CFDT appelle, elle, à faire du 1^er mai « un grand moment de la lutte anticapitaliste ».