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Les 46 salariés, employés à la conserverie du Val d’Envigne de Lencloitre, sont désormais sûrs de leur sort : A moins d’un miracle, ils viennent en effet de perdre leur emploi, précaire depuis le 19 mars 1979.

Fonctionnant avec quelques difficultés depuis au moins quatre ans, l’établissement a pris le coup de boutoir fatal avec l’importation de légumes de Formose, (particulièrement l’asperge). Les déléguées du personnel étaient reçues hier par M. Charron, associé majoritaire de la société en compagnie du secrétaire départemental de la CGT, M. Maunory.

Les discussions étaient axées sur les solutions possibles pour empêcher dans un premier temps la cessation d’activité de « Val d’Envigne » et par voie de conséquence le licenciement collectif pouvant en découler.

Selon l’interlocuteur, « nous sommes arrivés aujourd’hui à l’impossibilité de continuer à exploiter, nos comptes d’exploitation étant déficitaires depuis plusieurs années.

Nous ne sommes absolument pas compétitifs, en considérant qu’une asperge venant de Formose est vendue au détail 16,50 F le kilo en épicerie à Lencloitre, par exemple, alors que nous la produisons, nous, à 19,20 F... Nous sommes victimes de l’importation et c’est pour cette raison que j’ai demandé la cessation d’activité pour le 15 août prochain et les licenciements pour la mi-juin ». Une seule solution pour « sauver » l’ensemble des salariés aujourd’hui : le rachat de la conserverie par un autre groupe, opération qui avait failli être réglé il y a quelques semaines, mais en, dernier lieu, l’acquéreur s’était rétracté.