1070905/08/1980VIENNE
Au cours de leur assemblée générale, les membres du Syndicat des Ouvriers de production agricole SOPA-CFDT ont déploré « l’entêtement des employeurs à vouloir maintenir de bas salaires en agriculture ».
« Peut-on en effet parler de salaire élevé quand, pour 174 heures, un ouvrier qualifié ne reçoit que 300 F de plus que le SMIC et qu’un ouvrier hautement qualifié ne touche que 2.870 F de salaire brut ? Le patronat prétend maintenir notre pouvoir d’achat. En fait, en dehors des smicards, c’est-à-dire des débutants dans la profession, les salaires n’ont été réévalués qu’une fois depuis septembre 1979, de 7,6 % en avril 1980.
« Ainsi, alors que le patronat est à la recherche d’une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée, exigée par les nouvelles techniques et les nouvelles structures d’exploitation, alors qu’il ne craint pas d’acheter du matériel à n’importe quel prix, une fois de plus il se retourne contre les employés pour écraser leurs salaires.
« L’assemblée générale SOPA-CFDT appelle tous les ouvriers agricoles à ne pas céder au chantage des patrons pour accepter des salaires de misère qui obligent à faire un nombre d’heures considérable pour vivre ».
le 13/09/2023 à 09:57
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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