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A la fin de juillet, au moment de la fermeture annuelle - pour congés payés - de la SA Ranger à Montmorillon, des bruits ont circulé concernant une soixantaine de licenciements. Cette perspective a causé une émotion certaine, car la SA Ranger est l’une des importantes entreprises de la Vienne. Son capital est en effet de 24,5 millions de francs. Filiale du groupe Mohasco (États-Unis) et implantée à Montmorillon en 1978, elle a actuellement un chiffre d’affaires voisin de 200 millions. Spécialisée dans les meubles de cuisine, elle figure, sur ce point, en troisième place sur le marché français ; dans sa production ; figurent également la confection de salles de bains, de tables et chaises (n° 1 du marché français) et des meubles de bureau. Cette société exporte 5 % de sa production, en majeure partie vers l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne.

La SA Ranger emploie mille deux cents personnes dont deux cent quatre-vingt femmes, son président-directeur général étant, depuis le mois d’avril 1980, M. Germain Esgléas, qui a succédé à M. Ranger, lequel reste actionnaire de l’entreprise tout en exerçant les fonctions de conseiller technique.

« Les bruits concernant les licenciements ne sont pas fondés, nous a précisé M. Dominique Désert, directeur du personnel, il y a en revanche un projet de mise en pré-retraite touchant 58 personnes de plus de 57 ans. Les pourparlers sont en cours avec l’inspection du travail et les partenaires en cause.

« Ce projet n’en est qu'à sa phase préparatoire (le nom des personnes intéressées a été communiqué au Comité d’entreprise puisqu’il ne nous est pas permis de les aviser directement). Ce projet est né de la situation actuelle marquée sous le signe d’une certaine morosité, due en partie à l’encadrement du crédit. En tout état de cause, rien n’est changé dans les effectifs à la reprise du travail aujourd’hui-même ».