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1073013/09/1980POITIERS

SIX PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

La CFDT en marge de la foire-expo

Le thème de la sécurité offert à la réflexion des Châtelleraudais retient naturellement l’attention de la CFDT. Quatre de ses représentants nous ont fait signe jeudi soir :

MM. Vallier (du bureau de l’UL), Audinet (métallurgie), Grollier (bâtiment et TP) et Mme Michèle Guyoneau (chimie).

Qu’ont-ils à dire ? D’abord ceci : « Les accidents de trajet sont de plus en plus nombreux et de plus en plus graves. Les statistiques de la CRAMCO (Caisse Régionale d’Assurance Maladie du Centre-Ouest) en témoignent ». Cadences, surcroît de fatigue sont invoqués comme autant d’explications. Ce n’est pas par hasard si les accidents les plus graves sont enregistrés en fin de semaine. Remèdes à apporter aux risques du trajet ? Outre une meilleure conception de l’urbanisation, le recours aux transports en commun.

Revenant sur le thème de la foire, nos interlocuteurs observent avec un brin d’ironie que, contrairement à l’usage, les industriels sont absents de l’enceinte cette année. « Avaient-ils donc, sur le plan de la sécurité dans le travail, si peu de réalisations à mettre en avant et à offrir en comparaison ? Tant de choses restent à faire, estime-t-on à la CFDT où l’on se prononce résolument pour la sécurité intégrée dans le plan de travail et justifiée économiquement, si l’on examine les choses d’un point de vue général.

Des exemples de carences sont cités. « Dans telle branche chimique on se réfugie derrière le secret de fabrication pour ne point communiquer la liste des produits toxiques générateurs d’allergies ; dans telle entreprise du bâtiment opérant dans la région, le filet de protection existe mais il est usagé et ne réussit à protéger que partiellement la chute d'un ouvrier ; dans telle entreprise d’accessoires automobiles, les machines font un bruit infernal et les cadences sont éprouvantes », déclarent à tour de rôle les quatre représentants du syndicat qui dénoncent d’une manière générale le rythme effréné imposé dans la plupart des cas. Sans qu’interviennent en compensation des diminutions d’horaires, qui seraient peut-être le plus sûr remède à l’absentéisme...

Ils en arrivent aux propositions, les voici :
1) que le médecin du travail puisse disposer du tiers de son temps pour visiter les entreprises ;
2) que la médecine du travail ne dépende plus financièrement du patronat mais des CE ou d’un inter-comité d’entreprise, de « façon à devenir plus indépendante » ;
3) qu’un pour cent du temps de travail soit laissé pour permettre aux ouvriers de réfléchir aux conditions de travail et faire des propositions ;
4) que les comités hygiène-sécurité existent réellement et puissent disposer d’un droit de veto quand ils observent de graves défaillances dans le fonctionnement des machines (exemple de la Suède) ;
5) que disparaissent les bas salaires qui incitent à rechercher des heures supplémentaires, des primes et d’aller au-delà de ses forces ;
6) que soient abolis les statuts précaires (exemple des intérimaires) « qui amènent souvent du personnel incompétent et de surcroît malaisé à contrôler médicalement ».

 

 

le 13/09/2023 à 15:23

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

sécurité, médecin, intérimaire

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