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Le règlement judiciaire des Ets Poinson (électricité-chauffage-sanitaire, avenue de la Libération à Poitiers, une centaine de salariés au moment du dépôt de bilan) s’est traduit voici quinze mois par la reprise de l’affaire en location-gérance, sous la raison sociale « SNEP » et en préservant une soixantaine d’emplois.

Depuis, une nouvelle activité a été développée, le froid, quelques emplois créés et, selon nos informations, l’affaire paraît saine et viable. Un certain risque plane cependant sur sa survie, car la location-gérance est arrivée à son terme et la poursuite de l’activité suppose maintenant le rachat par le gérant du « fonds » Poinson. Or, l’accord ne s’est pas encore fait sur les conditions de ce rachat entre le gérant et le syndic. La négociation se poursuit cependant et devrait aboutir d’ici la fin de la semaine.

Dans ces conditions, on ose espérer que le communiqué publié par le syndicat CGT de la SNEP est quelque peu alarmiste. Il annonce que le gérant a « mis l’ensemble des salariés à la disposition du syndic » - ce qui paraît juridiquement normal au terme de la location-gérance, s’étonne de cette situation après que le gérant ait confirmé au comité d’entreprise que l’affaire était viable et poursuit :

« ...C’est donc plus de 60 salariés qui vont venir grossir les rangs des travailleurs privés d’emploi, cette situation intolérable ne peut qu’inciter les travailleurs et leur syndicat CGT à l’action.

En conséquence, la CGT appelle l’ensemble des salariés à poursuivre l’action sous toutes les formes en direction des pouvoirs publics, du syndic, de la Chambre patronale du bâtiment... ».