1073725/09/1980CHATELLERAULT
Mercredi matin la Fédération CGT de l’Énergie a organisé à Châtellerault. une conférence-débat sur le nucléaire, pour les agents EDF-GDF de la subdivision et les retraités. Une réunion semblable s’est tenue l’après-midi à l’Isle-Jourdain.
Marie-Lise Gremy, ingénieur à l’équipement EDF et membre de la commission exécutive CGT Energie a développé devant ses auditeurs les thèses du syndicat sur l’emploi civil de l’atome.
Au niveau régional il fut mis en évidence que le Poitou-Charentes est pauvre en ressources énergétiques, si ce n’est quelques usines hydrauliques dans la Vienne, quelques gisements d’uranium dans les Deux-Sèvres et le sud de la Charente-Maritime, ainsi que les possibilités charbonnières du Coulongeais. Notre région a connu en 1976 un déficit de 5.200 millions de kw/h, sa dépendance est quasi-totale vis-à-vis du Centre, de l’Aquitaine, des Pays de Loire.
Bien sûr 48 sites hydrauliques repérés en Limousin-Poitou-Charentes pourraient produire 770 millions de kw/h, mais cela ne saurait suffire.
Sur l’implantation d’une centrale nucléaire dans la Vienne, la CGT prend acte du vote du Conseil général, mais estime qu’il est nécessaire « d’aller à une information plus approfondie, à une consultation qui tienne compte de l’avis des populations, de dégager le débat des limites étroites dans lesquelles on veut l’enfermer (pour ou contre le nucléaire) en faisant impasse sur les questions d’industrialisation et d’emploi ».
Quant au choix du site proprement dit, « s’il n'est pas de la compétence de la CGT de se substituer aux techniciens, ces derniers ne sauraient se passer du point de vue du syndicalisme ».
La fédération CGT qui note que le nucléaire est créateur d’emplois « à condition de lutter », conclut qu’elle est favorable à une centrale dans notre département, mais elle considère aussi que « c'est de l’information, du débat, de la consultation des populations que proviendra la réponse définitive ». Le oui... mais de l’Isle-Jourdain L'Isle-Jourdain - A l'usine de La Roche, à l’Isle-Jourdain, un débat identique avait lieu en présence d’une vingtaine d’agents EDF, dont deux retraités et des responsables syndicaux CGT locaux. Le rôle du barrage de l’Isle-Jourdain ne pouvait manquer d’être évoqué dans ce débat sur l’énergie. Mais c’est la discussion sur l’implantation de la centrale nucléaire de Civaux qui devait animer les échanges car, face à la position nationale de la CGT, sur le terrain des inquiétudes personnelles apparaissent, mais finalement le « Oui à Civaux » des syndicalistes est assorti d’une réserve : à condition que les syndicats les plus représentatifs soient consultés sur cette réalisation.
le 13/09/2023 à 16:02
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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