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La retraite, ce n’est pas forcément le monde du silence : hier, aux Bois de Saint-Pierre, 150 « Vieux Travailleurs FO » ont fait entendre leur voix, sous la forme d’applaudissements nourris après le discours du secrétaire confédéral, M. Marcel Lalonde.

Pour leur assemblée générale départementale, les vieux travailleurs Force Ouvrière avaient en effet la chance d’avoir un représentant national : ce dernier n’a pas mâché ses mots et s’il a fait état des revendications qui ont été satisfaites au cours de ces dernières années, il n’a pas caché certains écueils.

Au chapitre des bons points, il y a le calcul des retraites sur les dix meilleures années et non sur les dix dernières années. L’attribution de la prime à 55 ans au lieu de 65, l’abattement dans la feuille d’impôts de 10 pour cent sur le montant des retraites.

Ce qui cloche : deux millions de personnes bénéficient du minimum vieillesse. Or, a dit M. Lalonde, « sur ces deux millions, 45 pour cent sont d’anciens exploitants agricoles ; pas des petits mais des gros agriculteurs bien nourris - Ça aussi, il faut le dénoncer », a ajouté M. Lalonde, très applaudi, en poursuivant : « II ne faut pas toujours pomper le salarié ».

Les retraités FO réclament aussi, une exonération totale de la taxe d’habitation pour les plus de 65 ans, des maisons de retraite qui ne soient plus des prisons (loin de la ville), la cessation du prélèvement fiscal de 2 pour cent sur les retraites complémentaires.

« Notre tâche sera de plus en plus difficile », a conclu le secrétaire de la Fédération nationale, après avoir dit un mot aimable aux membres du bureau : le président Grolleau ; le secrétaire, M. Cabannes ; le trésorier, M. Sainton, qui se retire et Mme Aucher, membre du bureau.

Photo : 150 personnes : une bonne participation à l’assemblée générale des Vieux travailleurs FO