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1074804/10/1980POITIERS

LA CGT ANNONCE POUR LE 13 OCTOBRE UNE JOURNÉE DÉPARTEMENTALE DE LUTTE

Sur la RN 10 barrée devant la SNEP

La CGT avait choisi la SNEP (ex-Poinson), avenue de la Libération, occupée par les salariés licenciés, pour annoncer hier matin son programme d’actions pour la période à venir. Multiples banderoles sur les murs, musique et chants (militants bien sûr), distribution de tracts sur la RN 10 barrée un moment à hauteur des Trois-Bourdons : en présence d’élus communistes de Poitiers et de militants CGT d'autres entreprises, l'organisation syndicale voulait ainsi appeler « la population et les travailleurs » à soutenir les salariés de la SNEP, qui n’ont reçu « aucune certitude pour leurs salaires, leurs deux mois de préavis et indemnités de licenciement ».

A partir de cette situation concrète, le secrétaire général a brossé un tableau du climat économique et social du département, où il recense trente-deux entreprises en difficulté (chômage technique ou dépôt de bilan, comme celui jeudi, de la menuiserie Renard), un chômage en accroissement de 5,8 % et des attaques nombreuses contre les libertés : « le préfet lui-même permet des enquêtes policières et intimidations contre les salariés... ». Il a évoqué « les salaires à 2.200 F pour bon nombre, les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité moyenâgeuses, l’atmosphère de bagne dans les ateliers », pour dénoncer le fait que pouvoir et patronat « s’en prennent aux conventions collectives au nom de la compétitivité ».

La CGT ne reste pas « les bras croisés », et toutes les luttes concourent « à la mise en échec de ce plan de régression sociale » qui vise aussi « à décapiter l’organisation ». L’année en cours se caractérise par « la montée des luttes, le renforcement de la confiance en la CGT, la participation active des travailleurs et des avancées dans la bataille des idées ». Mais, l’heure est « au développement de l’action dans toutes les entreprises et avec toutes les catégories de travailleurs ». Pas d’appel à l’unité syndicale du secrétaire général, qui relève au contraire « comme un hommage du vice à la vertu » le fait que « tous soient contre la CGT ».

Les prochaines actions seront la poursuite de la campagne d’explication contre le projet de loi Peyrefitte et de la campagne de signatures pour le droit à la santé ; la participation au rassemblement à Paris, le 16 octobre, des cadres, techniciens, agents de maîtrise et VRP, et à la journée de l’automobile ; la participation au rassemblement du 18 à Saint-Etienne en faveur des travailleurs de Manufrance, pour lequel l’organisation appelle à constituer des délégations de salariés et de leurs familles.

Sur le plan local, sont annoncées la première rencontre départementale des retraités CGT, le 24 octobre, et la « journée départementale de luttes » du 13 octobre. Ce jour-là, « dans toutes les entreprises et dans le cadre de la venue de Mattéoli, ministre du chômage », doivent être organisés « des débrayages, des délégations et des caravanes de voitures qui convergeront vers un point de rassemblement... ».

 

 

le 13/09/2023 à 17:27

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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